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Vaccination anti-HPV : comment rattraper le retard de la France ?

Rédigé le Mercredi 6 Juillet 2022 à 14:29 |



L’infection par les papillomavirus humains (HPV) affecte plus de 80 % des personnes (hommes et femmes) au cours de leur vie sexuelle et est responsable chaque année en France de plus de 100.000 verrues génitales bénignes, plus de 30.000 lésions pré-cancéreuses et plus de 8.000 cancers des régions génitale, anale et oropharyngée.

Les premières recommandations vaccinales anti-HPV ne concernaient que les filles âgées de 11 à 14 ans, mais depuis 2019 ces recommandations ont été élargies aux garçons de la même tranche d’âge, avec une prise en charge à 65% par l’Assurance maladie depuis le 1er janvier 2021.

La France est en retard !

En 2021, la couverture vaccinale française était de 41% (45,8% pour les filles et 6% pour les garçons), ce qui est très éloigné des objectifs qui sont de 60% chez les adolescentes âgées de 11 à 19 ans en 2023 et 80 % à l’horizon 2030.

Cette couverture vaccinale insuffisante en France peut s’expliquer par :

  • Une stratégie décennale de lutte contre le cancer (2021-2030) surtout orientée sur la prévention des cancers du col utérin, donc limitée aux filles ;
  • Un défaut de coordination politique et stratégique de la part des Agences régionales de santé avec des actions rares et menées avec un manque de coordination, de moyens et de validité des informations diffusées ;
  • Un manque de confiance chez certains professionnels de santé qui ne recommandent pas systématiquement cette vaccination et renoncent à tenter de convaincre leurs patients.

Que recommande l’Académie nationale de médecine ?

Face à cette situation, l’Académie nationale de médecine recommande :

  • D’établir la confiance vis-à-vis de cette vaccination auprès du public et des professionnels de santé, notamment avec le soutien de l’Institut national du cancer qui fournit une documentation pour aider à l’information des patients ;
  • De rendre systématique l’offre de vaccination en direction des enfants âgés de 11 à 14 ans ;
  • De relancer les adolescents non immunisés pour une vaccination de rattrapage (jusqu’à l’âge de 19 ans) ;
  • De pallier les inégalités socio-économiques par un accès facilité à la vaccination, notamment dans les lieux fréquentés par les populations les plus défavorisées, sans avance de frais. Par exemple, les vaccinations en milieu scolaire ont permis dans certains pays d’obtenir des taux de couverture vaccinale supérieurs à 70%.








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