- Les personnes atteintes d’une anémie d’apparition récente présentent un risque élevé de développer un cancer, en particulier celles atteintes d’une anémie ferriprive inflammatoire combinée (AFIC) et d’une anémie inflammatoire (AI).
Pourquoi est-ce important ?
- Ces résultats appellent à une sensibilisation accrue des professionnels de santé.
Méthodologie
- Une étude de cohorte observationnelle populationnelle a été menée auprès de 48 925 personnes âgées de 40 à 90 ans, sans antécédents de cancer et présentant une anémie d’apparition récente.
- Financement : Centre de recherche sur le cancer du Royaume-Uni (Cancer Research UK) ; Université d’Aarhus (Aarhus University) ; autres.
Principaux résultats
- 7,9 % des hommes et 5,2 % des femmes ont reçu un diagnostic de cancer sous 12 mois.
- Le rapport standardisé d’incidence de cancer était de 5,1 et 4,1 chez les hommes et les femmes, respectivement.
- Sur l’ensemble des types d’anémie sélectionnés, la proportion la plus élevée d’incidence de cancer a été observée chez les femmes atteintes d’une AI (taux de ferritine supérieur à 100 μg/l et augmentation du taux de protéine C réactive [C-Reactive Protein, CRP] ; 15,3 %) et chez les hommes atteints d’une AFIC (taux de ferritine inférieur à 100 μg/l et augmentation du taux de CRP ; 19,3 %).
- Les cancers gastro-intestinaux étaient les cancers les plus fréquents chez les personnes atteintes d’une anémie ferriprive (taux de ferritine inférieur à 30 μg/l, quel que soit le taux de CRP), d’une AFIC, d’une AI (femmes) et d’une anémie non classée. La proportion la plus élevée a été observée chez les hommes atteints d’une AFIC (10,8 %).
- Les cancers du système respiratoire étaient les cancers les plus fréquents chez les hommes atteints d’une AI (5,0 %), et les cancers hématologiques étaient les cancers les plus fréquents chez les personnes atteintes d’une anémie de type « autre » (hommes : 1,8 % ; femmes : 1,9 %).
Limites
- La méthodologie de l’étude était observationne
