À retenir
Cette étude confirme que les patients atteints de PR n’ont pas tous la même trajectoire d’invalidité dans le temps malgré un niveau d’inflammation identique. Elle incite ainsi à prendre en charge d’autres paramètres pour limiter le handicap de ces patients à long terme.
Méthodologie
Les données utilisées proviennent de trois études de cohortes prospectives ayant inclus des sujets atteints de PR : Norfolk Arthritis Register (NOAR), Early Rheumatoid Arthritis Network (ERAN) et l’Étude de suivi des polyarthrites indifférenciées récentes (ESPOIR). Les sujets ont été recrutés après le 1er janvier 2000, et présentaient des symptômes depuis moins de 24 mois à l’inclusion. Plusieurs critères étaient mesurés à l’inclusion et au moins lors d’une visite de suivi, notamment : le niveau de handicap (par questionnaire Health Assessment Questionnaire (HAQ) et le niveau d’activité de la PR par le DAS28-2C (2 composantes du disease activity score portant sur 28 articulations). Les participants devaient également déclarer régulièrement leur niveau de douleur, fatigue et symptômes anxieux et dépressifs.
Principaux résultats
Au global, les analyses ont inclus les données de 2.500 individus. Les cohortes différaient par le nombre de sujets inclus, l’âge moyen des participants, le pourcentage de femmes de la cohorte considérée et la durée de suivi : respectivement pour la cohorte NOAR (n=1.000, 57,1 ans, 63,9% et 10 ans de suivi), la cohorte ESPOIR (n=766, 47,6 ans, 76,9% et 10 ans de suivi) et pour la cohorte ERAN (n=734, 56,8 ans, 69,1% et 8 ans).
À l’inclusion, quel que soit le niveau d’inflammation (faible ou élevé), les sujets qui avaient un niveau d’invalidité élevé étaient globalement plus âgés, plus souvent des femmes, présentaient plus de comorbidités, de fatigue sévère, de douleurs, d’anxiété et de symptômes dépressifs que ceux qui avaient un faible niveau d’invalidité.
La présence d’un nombre d’articulations sensibles, de douleurs, d’une fatigue et de symptômes dépressifs importants était associée à une probabilité plus importante de handicap. Les sujets dont l’invalidité était élevée dans le temps avaient tendance à présenter également plus de comorbidités dans le temps par rapport aux autres sujets.
- Une étude internationale a exploré les trajectoires liées au handicap de sujets atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) ayant le même niveau d’inflammation.
- Elle montre que le contrôle de l’inflammation peut ne pas suffire à atténuer le handicap chez les patients souffrant de PR.
- Une prise en charge de la douleur, de la fatigue et des troubles de l’humeur pourrait contribuer à l’amélioration du handicap à long terme.
Cette étude confirme que les patients atteints de PR n’ont pas tous la même trajectoire d’invalidité dans le temps malgré un niveau d’inflammation identique. Elle incite ainsi à prendre en charge d’autres paramètres pour limiter le handicap de ces patients à long terme.
Méthodologie
Les données utilisées proviennent de trois études de cohortes prospectives ayant inclus des sujets atteints de PR : Norfolk Arthritis Register (NOAR), Early Rheumatoid Arthritis Network (ERAN) et l’Étude de suivi des polyarthrites indifférenciées récentes (ESPOIR). Les sujets ont été recrutés après le 1er janvier 2000, et présentaient des symptômes depuis moins de 24 mois à l’inclusion. Plusieurs critères étaient mesurés à l’inclusion et au moins lors d’une visite de suivi, notamment : le niveau de handicap (par questionnaire Health Assessment Questionnaire (HAQ) et le niveau d’activité de la PR par le DAS28-2C (2 composantes du disease activity score portant sur 28 articulations). Les participants devaient également déclarer régulièrement leur niveau de douleur, fatigue et symptômes anxieux et dépressifs.
Principaux résultats
Au global, les analyses ont inclus les données de 2.500 individus. Les cohortes différaient par le nombre de sujets inclus, l’âge moyen des participants, le pourcentage de femmes de la cohorte considérée et la durée de suivi : respectivement pour la cohorte NOAR (n=1.000, 57,1 ans, 63,9% et 10 ans de suivi), la cohorte ESPOIR (n=766, 47,6 ans, 76,9% et 10 ans de suivi) et pour la cohorte ERAN (n=734, 56,8 ans, 69,1% et 8 ans).
À l’inclusion, quel que soit le niveau d’inflammation (faible ou élevé), les sujets qui avaient un niveau d’invalidité élevé étaient globalement plus âgés, plus souvent des femmes, présentaient plus de comorbidités, de fatigue sévère, de douleurs, d’anxiété et de symptômes dépressifs que ceux qui avaient un faible niveau d’invalidité.
La présence d’un nombre d’articulations sensibles, de douleurs, d’une fatigue et de symptômes dépressifs importants était associée à une probabilité plus importante de handicap. Les sujets dont l’invalidité était élevée dans le temps avaient tendance à présenter également plus de comorbidités dans le temps par rapport aux autres sujets.