Le personnel sanitaire membre de la sous-section du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) du district sanitaire de Mbour (ouest) a organisé, mercredi, un sit-in pour dénoncer l’occupation anarchique des alentours du Centre de santé,
Arborant des brassards rouges, ces agents de santé, fortement mobilisés, ont expliqué que la proximité du marché central fait que les charretiers, les taxis-clandos, les marchands de légumes, de friperies et autres vendeurs de divers produits ont érigé les rues menant au Centre en domaine commercial et de stationnement.
Une situation qui rend difficile l’accès à l’établissement sanitaire, situé sur l’avenue Diogoye Basile Senghor, pour les usagers qui sont très souvent dans une situation d’urgence, a déploré Dame Seck, Secrétaire général de ladite sous-section.
’’La cacophonie résultant de leurs agissements perturbe carrément la quiétude des malades hospitalisés, alors que le repos constitue une part essentielle dans la prise en charge des patients’’, a fait remarquer M. Seck, également infirmier chef de poste (ICP) de Saly-Portudal.
Il soutient que le personnel soignant aussi n’est pas épargné par cette situation et est très souvent victime d’acharnement des occupants qui le prend pour cible quand il essaie d’intervenir pour faciliter l’accès aux malades.
Dame Seck déplore et condamne cette situation qui, selon lui, favorise le retard dans la prise en charge des patients.
’’En tant que syndicat de développement, nous avions adressé, le 5 novembre 2021, une lettre d’information au préfet du département de Mbour et nous nous félicitons de sa réaction d’envoyer des forces de défense et de sécurité pour déguerpir les occupants’’, a-t-il salué.
Malgré cette action de la Police, ces derniers reviennent après le départ des forces de l’ordre, a-t-il dit.
’’Ce comportement irrespectueux de ces acteurs du désordre nous a poussé aujourd’hui à tenir ce sit-in devant la porte du centre de santé ainsi que ce point de presse pour alerter et sensibiliser les populations’’, a expliqué le syndicaliste.
Les agents demandent aux autorités compétentes la ‘’résolution définitive’’ de ce problème qui, selon eux, serait un ‘’gage d’un climat social favorable pour une meilleure offre de soins’’.