À retenir
- Chez les patients atteints d’une hypertension, mais sans douleur chronique, le paracétamol à raison de 4 g/jour augmente la pression artérielle (PA) systolique d’environ 5 mmHg.
- Éditorial : il n’est pas clairement établi si le paracétamol affecte les personnes normotendues.
- Le paracétamol, principal analgésique utilisé dans le monde, est perçu comme n’affectant pas la PA.
- De plus en plus de données probantes suggèrent également qu’il n’est pas très utile pour traiter la douleur chronique.
- Les données antérieures qui suggéraient un effet sur la PA étaient issues d’études observationnelles ou ne disposant pas d’une puissance statistique suffisante.
- Environ 103 participants sont allés au terme de l’étude.
- Comparaison entre le paracétamol et le placebo concernant les variations de la PA :
- PA systolique : 132,8±10,5–136,5±10,1 mmHg, contre 133,9±10,3–132,5±9,9 mmHg ; P < 0,0001.
- Différence moyenne : 4,7 mmHg.
- PA diastolique : 81,2±8,0–82,1±7,8 mmHg, contre 81,7±7,9–80,9±7,8 mmHg ; P = 0,005.
- Différence moyenne : 1,6 mmHg.
- L’augmentation s’est produite le jour 4 et a duré jusqu’à deux semaines.
- L’étude PATH-BP (n =110) est une étude randomisée, en double aveugle et contrôlée par placebo.
- Les personnes atteintes d’une hypertension ont reçu 4 g de paracétamol/jour ou un placebo pendant deux semaines, ont passé deux semaines sans traitement, puis sont passées à l’autre traitement pendant deux semaines.
- Elles ont fait l’objet d’une mesure de la PA ambulatoire sur 24 heures au début et à la fin de chaque période de traitement.
- Critère d’évaluation : la variation de la PA systolique diurne moyenne entre l’inclusion et la fin du traitement par paracétamol ou placebo.
- Financement : Fondation britannique du cœur (British Heart Foundation).
- L’étude était monocentrique.
- Les participants n’étaient pas des patients souffrant d’une douleur chronique.