À retenir
Des chercheurs ont souhaité étudier sur une très large cohorte d’enfants, l’association entre les boissons sucrées et les fonctions exécutives. Les résultats de cette étude montrent :
Si l’impact des boissons sucrées sur la santé cardiovasculaire, l’obésité, l’hypertension, le diabète de type 2, a bénéficié de nombreuses études, en revanche il n’en est rien concernant les fonctions exécutives, et en particulier chez l’enfant. Même si le mécanisme sous-jacent n’est pas connu, les auteurs suggèrent que l’augmentation de l’inflammation et du stress oxydatif pourraient être des voies physiopathologiques plausibles.
Méthodologie
Cette étude transversale porte sur 6.387 enfants de 6 à 12 ans recrutés au hasard en 2019, au sein de différentes écoles primaires en Chine. La fréquence et l’importance de la consommation de boissons sucrées par ces enfants ont été évaluées via un questionnaire. Et la fonction exécutive des enfants a été explorée à partir de données recueillies auprès des parents et via le questionnaire BRIEF (Behavioral Rating Inventory of Executive Function) qui évalue les comportements exécutifs d’enfants grâce à 8 sous-échelles : inhibition, flexibilité, contrôle émotionnel, initiation, organisation matérielle, mémoire de travail, planification/organisation, contrôle. Ces sous-échelles permettent de calculer un indice de régulation comportementale (IRC), un indice de métacognition (IMC) et un score composite exécutif global (CEG). Plus les scores étaient élevés, plus les problèmes exécutifs étaient importants.
Principaux résultats
Au global, 6.387 enfants (âge moyen 8,6 ans, 53,4% de garçons) ont été inclus. Près des deux tiers (64,4%) ont déclaré consommer des boissons sucrées. La quantité moyenne était de 2,4 verres de 250 mL/semaine. Et sur l’ensemble des enfants, 30% consommaient au moins une fois par semaine des boissons sucrées et 34% au moins deux fois par semaine.
Par rapport aux enfants qui n’en consommaient pas, ceux qui consommaient des boissons sucrées étaient globalement plus âgés et plus susceptibles d’avoir des parents fumeurs, d’avoir un IMC plus élevé et de consommer plus de produits frits, de lait et de produits laitiers que les autres.
La consommation de boissons sucrées a été positivement associée à toutes les sous-échelles du BRIEF, ainsi qu’aux scores composites et aux risques élevées de difficultés exécutives.
Ainsi, par exemple, après ajustement (sur l’âge, le milieu socio-économique familial, l’éducation parentale, le mode de vie, l’alimentation, …), un enfant qui buvait 2 fois/semaine ou plus des boissons sucrées, avait plus de risque d’avoir des performances exécutives inférieures à celles d’enfants qui n’en consommaient pas : Odds ratio (OR) du score composite exécutif global (CEG) augmenté 2,44 [1,79-3,09].
Les enfants qui consommaient une boisson sucrée au moins deux fois par semaine avaient 62% plus de risque d’avoir un score CEG élevé (OR 1,62 [1,34-1,96]), c’est-à-dire ≥60, ce qui signait plus de difficultés exécutives.
Limitations
La conception transversale de l’étude ne permet pas de déduire de lien de causalité entre la consommation de boissons sucrées et la fonction exécutive. Par ailleurs, le recueil des données par auto-déclarations parentales peut constituer un biais.
Des chercheurs ont souhaité étudier sur une très large cohorte d’enfants, l’association entre les boissons sucrées et les fonctions exécutives. Les résultats de cette étude montrent :
- Une diminution des performances exécutives chez les enfants qui consomment des boissons sucrées ;
- Cette association est restée forte même après ajustement sur les facteurs sociodémographiques, le style de vie et l’alimentation.
Si l’impact des boissons sucrées sur la santé cardiovasculaire, l’obésité, l’hypertension, le diabète de type 2, a bénéficié de nombreuses études, en revanche il n’en est rien concernant les fonctions exécutives, et en particulier chez l’enfant. Même si le mécanisme sous-jacent n’est pas connu, les auteurs suggèrent que l’augmentation de l’inflammation et du stress oxydatif pourraient être des voies physiopathologiques plausibles.
Méthodologie
Cette étude transversale porte sur 6.387 enfants de 6 à 12 ans recrutés au hasard en 2019, au sein de différentes écoles primaires en Chine. La fréquence et l’importance de la consommation de boissons sucrées par ces enfants ont été évaluées via un questionnaire. Et la fonction exécutive des enfants a été explorée à partir de données recueillies auprès des parents et via le questionnaire BRIEF (Behavioral Rating Inventory of Executive Function) qui évalue les comportements exécutifs d’enfants grâce à 8 sous-échelles : inhibition, flexibilité, contrôle émotionnel, initiation, organisation matérielle, mémoire de travail, planification/organisation, contrôle. Ces sous-échelles permettent de calculer un indice de régulation comportementale (IRC), un indice de métacognition (IMC) et un score composite exécutif global (CEG). Plus les scores étaient élevés, plus les problèmes exécutifs étaient importants.
Principaux résultats
Au global, 6.387 enfants (âge moyen 8,6 ans, 53,4% de garçons) ont été inclus. Près des deux tiers (64,4%) ont déclaré consommer des boissons sucrées. La quantité moyenne était de 2,4 verres de 250 mL/semaine. Et sur l’ensemble des enfants, 30% consommaient au moins une fois par semaine des boissons sucrées et 34% au moins deux fois par semaine.
Par rapport aux enfants qui n’en consommaient pas, ceux qui consommaient des boissons sucrées étaient globalement plus âgés et plus susceptibles d’avoir des parents fumeurs, d’avoir un IMC plus élevé et de consommer plus de produits frits, de lait et de produits laitiers que les autres.
La consommation de boissons sucrées a été positivement associée à toutes les sous-échelles du BRIEF, ainsi qu’aux scores composites et aux risques élevées de difficultés exécutives.
Ainsi, par exemple, après ajustement (sur l’âge, le milieu socio-économique familial, l’éducation parentale, le mode de vie, l’alimentation, …), un enfant qui buvait 2 fois/semaine ou plus des boissons sucrées, avait plus de risque d’avoir des performances exécutives inférieures à celles d’enfants qui n’en consommaient pas : Odds ratio (OR) du score composite exécutif global (CEG) augmenté 2,44 [1,79-3,09].
Les enfants qui consommaient une boisson sucrée au moins deux fois par semaine avaient 62% plus de risque d’avoir un score CEG élevé (OR 1,62 [1,34-1,96]), c’est-à-dire ≥60, ce qui signait plus de difficultés exécutives.
Limitations
La conception transversale de l’étude ne permet pas de déduire de lien de causalité entre la consommation de boissons sucrées et la fonction exécutive. Par ailleurs, le recueil des données par auto-déclarations parentales peut constituer un biais.