À retenir
- L’augmentation de la dispensation de doses de traitement par agonistes des opioïdes à emporter à domicile pendant la pandémie de COVID-19 a réduit les interruptions et les arrêts de traitement, sans changement ou hausse concernant les surdosages.
- Une observation dans les pharmacies et les programmes de traitement est mise en œuvre en raison de préoccupations concernant le détournement de médicaments et leur mauvaise utilisation.
- Parmi les 5 852 patients recevant de la méthadone dispensée quotidiennement, par rapport à une situation inchangée, l’introduction de doses à emporter à domicile a réduit le risque :
- de surdosage d’opioïdes (rapport de risque [RR] pondéré : 0,73 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,56–0,96) ;
- d’arrêt du traitement (RR pondéré : 0,80 ; IC à 95 % : 0,72–0,90) ;
- d’interruption du traitement (RR pondéré : 0,80 ; IC à 95 % : 0,67–0,95).
- Parmi les 662 patients recevant de la buprénorphine/naloxone dispensée quotidiennement, aucune différence significative n’a été observée avec l’instauration de doses à emporter à domicile.
- Parmi les 11 010 patients recevant de la méthadone dispensée de façon hebdomadaire, par rapport à une situation inchangée, l’extension des doses à emporter à domicile (de 5–6 à 13 ou plus) a réduit les risques :
- d’arrêt du traitement (RR pondéré : 0,72 ; IC à 95 % : 0,62–0,84) ;
- d’interruption du traitement (RR pondéré : 0,69 ; IC à 95 % : 0,53–0,90).
- Parmi les 3 773 patients recevant de la buprénorphine/naloxone dispensée de façon hebdomadaire, par rapport à une situation inchangée, l’extension des doses à emporter à domicile a réduit le risque :
- d’interruption du traitement (RR pondéré : 0,74 ; IC à 95 % : 0,56–0,99).
- Une étude de cohorte canadienne rétrospective avec pondération selon les scores de propension a porté sur 21 297 patients recevant un traitement par agoniste des opioïdes avant le début de la pandémie.
- Critères d’évaluation principaux : le surdosage d’opioïdes ; les interruptions et les arrêts du traitement par agoniste des opioïdes pendant un suivi de six mois.
- Financement : ministère de la Santé de l’Ontario ; autres.
- Possibilité de facteurs de confusion résiduels.
- Il est possible que certains surdosages n’aient pas été détectés.
- La durabilité à long terme est inconnue.