« Depuis une dizaine d’années, on enregistre en moyenne 10 % d’augmentation du nombre de passage aux urgences pour tentative de suicide (TS) chez les jeunes en France. Cette hausse est observée dans d’autres pays occidentaux. Mais au cours de la pandémie, l’augmentation a été plus marquée, indépendante de celle que l’on avait noté auparavant et indépendante de la saisonnalité ». Au cours d’un point presse dédié à l’impact de la pandémie sur les enfants, et organisé par l’ANRS, Richard Delorme, pédopsychiatre au sein de l’hôpital Robert Debré (AH-HP) a appelé à la vigilance.
Selon les données du service des urgences pédiatriques de son hôpital, qui ont été publiées fin 2021 dans JAMA Open Network, les TS sont dépendantes de la saison et touchent essentiellement des filles. « Durant la pandémie, le nombre d’adolescents reçus pour TS dans le service a significativement diminué au cours du premier confinement du printemps 2020, pour exploser ensuite. » L’article évoque pour ce seul service parisien 830 cas entre 2010 et avril 2021, chez des enfants dont l'âge moyen était de 13,5 ans. Alors que le nombre moyen ajusté d’évènements sur juillet/août 2019 ou 2020 était de 12,2, il est passé à 38,4 avant le deuxième confinement et 40,5 sur les deux derniers mois de l’année 2020. Soit +116% et +299% respectivement.
« Cette tendance concerne principalement les filles qui représentent 80 % des cas de TS, poursuit le spécialiste. On observe aussi un rajeunissement inquiétant, parce que les évènements ont majoritairement lieu chez les moins de 15 ans, avec une moyenne d’âge de 12 ans » a-t-il précisé. Les déterminants de cette augmentation, notamment chez ces dernières, restent à préciser. Le pédopsychiatre fait l’hypothèse que des marqueurs sociaux, l’isolement, la précarité mais aussi certaines de leurs spécificités (implication familiale, maltraitance) interviennent sans doute. Heureusement, « si on enregistre encore une augmentation du nombre de cas dans certaines villes, comme Lyon, il semble que d’autres comme Bordeaux connaissent un retour à la normale ».
Selon les données du service des urgences pédiatriques de son hôpital, qui ont été publiées fin 2021 dans JAMA Open Network, les TS sont dépendantes de la saison et touchent essentiellement des filles. « Durant la pandémie, le nombre d’adolescents reçus pour TS dans le service a significativement diminué au cours du premier confinement du printemps 2020, pour exploser ensuite. » L’article évoque pour ce seul service parisien 830 cas entre 2010 et avril 2021, chez des enfants dont l'âge moyen était de 13,5 ans. Alors que le nombre moyen ajusté d’évènements sur juillet/août 2019 ou 2020 était de 12,2, il est passé à 38,4 avant le deuxième confinement et 40,5 sur les deux derniers mois de l’année 2020. Soit +116% et +299% respectivement.
« Cette tendance concerne principalement les filles qui représentent 80 % des cas de TS, poursuit le spécialiste. On observe aussi un rajeunissement inquiétant, parce que les évènements ont majoritairement lieu chez les moins de 15 ans, avec une moyenne d’âge de 12 ans » a-t-il précisé. Les déterminants de cette augmentation, notamment chez ces dernières, restent à préciser. Le pédopsychiatre fait l’hypothèse que des marqueurs sociaux, l’isolement, la précarité mais aussi certaines de leurs spécificités (implication familiale, maltraitance) interviennent sans doute. Heureusement, « si on enregistre encore une augmentation du nombre de cas dans certaines villes, comme Lyon, il semble que d’autres comme Bordeaux connaissent un retour à la normale ».