À retenir
- Il est possible de sélectionner de manière prospective les patients atteints d’un carcinome à cellules rénales à cellules claires (CCRCC) selon leur groupe moléculaire pour le choix du traitement.
- Des essais de plus grande envergure basés sur les biomarqueurs sont nécessaires afin de comprendre quelle est la meilleure approche thérapeutique.
- L’essai randomisé de phase II BIONIKK, axé sur les biomarqueurs, a été mené en ouvert auprès de 202 patients atteints d’un CCRCC, classés comme suit :
- Groupe 1 : micro-environnement tumoral à faible expression immunitaire.
- Groupe 2 : micro-environnement tumoral à forte expression angiogénique et à forte expression immunitaire.
- Groupe 3 : le plus proche d’un tissu rénal normal.
- Groupe 4 : micro-environnement tumoral pro-inflammatoire et à forte expression immunitaire, avec une forte expression des points de contrôle immunosuppresseurs.
- Les patients ont été affectés de manière aléatoire pour recevoir du nivolumab ou l’association nivolumab et ipilimumab (groupes 1 et 4), ou un inhibiteur de la tyrosine kinase (ITK) du récepteur du facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (Vascular Endothelial Growth Factor Receptor, VEGFR) ou l’association nivolumab et ipilimumab (groupes 2 et 3).
- Financement : Bristol Myers Squibb ; ARTIC.
- La durée de suivi médiane était de 18,0 mois.
- Taux de réponse objective (TRO) avec le nivolumab, comparativement à l’association nivolumab et ipilimumab :
- Groupe 1 : 29 % contre 39 % (rapport de cotes [RC] : 0,63 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,25–1,56).
- Groupe 4 : 44 % contre 50 % (RC : 0,78 ; IC à 95 % : 0,20–3,01).
- TRO avec l’ITK-VEGFR, comparativement à l’association nivolumab et ipilimumab :
- Groupe 2 : 50 % contre 51 % (RC : 0,95 ; IC à 95 % : 0,38–2,37).
- Groupe 3 : aucun contre 20 %.
- Les événements indésirables liés au traitement de grades 3–4 les plus fréquents étaient les suivants :
- Nivolumab : l’insuffisance hépatique et l’augmentation du taux de lipase.
- Association nivolumab et ipilimumab : l’augmentation du taux de lipase et les affections hépatobiliaires.
- ITK-VEGFR : l’hypertension.
- Il s’agissait d’un essai non comparatif.