À retenir
L’infection à SARS-CoV-2 peut conduire à des lésions placentaires augmentant le risque de mort fœtale. Des chercheurs et cliniciens français de Toulouse ont analysé 50 placentas de femmes non vaccinées et infectées par la COVID-19. Les conclusions de cette étude soulignent que :
les lésions sévères du placenta spécifiquement en lien avec une infection COVID-19 conduisent à une mort fœtale par insuffisance fonctionnelle placentaire par destruction du trophoblaste et donc de la surface d’échange et non par infection fœtale directe ;
ces lésions sont indépendantes de la sévérité des symptômes de COVID-19 décrits par la mère ;
elles surviendraient entre 1 et 3 semaines après l’infection de la mère par le SARS-CoV-2 et auraient été observées au 2ème et 3ème trimestre de la grossesse.
Pour l’instant, il reste difficile de repérer et suivre les mères concernées par ce risque.
Pourquoi est-ce important ?
L’incidence de la transmission verticale du SARS-CoV-2 a été estimée entre 2 et 3%. Les conséquences à court et à long termes d’une infection de nouveau-nés par le SARS-CoV-2 ne sont pas connues à ce jour. Par ailleurs, des lésions placentaires chez des femmes positives au SARS-CoV-2, ont été retrouvées même lorsque le nouveau-né était diagnostiqué négatif à la COVID-19. Ces données soulignent la nécessité de recommandations de dépistage et de suivi spécifiques pour les femmes enceintes présentant une infection COVID-19.
Méthodologie
Entre août 2020 et septembre 2021, des chercheurs toulousains ont analysé 50 placentas de femmes non vaccinées contre la COVID-19 et positives au SARS-CoV-2.
Principaux résultats
Sur les 50 placentas étudiés, 40 étaient normaux sans lésions en lien avec SARS-CoV-2, ce qui a été confirmé par la négativité de l’immunohistochimie placentaire avec l’anticorps anti SARS-CoV-2. Ils étaient associés à des naissances vivantes. Dix placentas (soit 20% au total) présentaient des lésions histologiques induites par l’infection à SARS-CoV-2 avec immunohistochimie et RT-PCR anti-SARS-CoV-2 positives. Ces lésions étaient caractérisées par une nécrose du trophoblaste villositaire, un infiltrat inflammatoire et des dépôts fibrinoïdes. Lorsque les lésions étaient sévères et diffuses (5 cas sur 10) elles étaient associées à un décès in utero probablement par insuffisance fonctionnelle placentaire. Dans ces formes sévères, les chercheurs ont également remarqué en plus, la présence de vastes remaniements hémorragiques intra placentaires suggérant une possible modification des paramètres de la coagulation et/ou de la perméabilité vasculaire. Lorsque les lésions histologiques placentaires étaient focales ou localisées (n=5), elles étaient associées à des naissances vivantes, parfois à des naissances prématurées ou à des retards de croissance in utero.
L’apparition de ces lésions placentaires étaient indépendantes de la sévérité de l’infection par le SARS-CoV-2 de la mère. En effet, elles ont été constatées même chez des femmes présentant des symptômes minimes. Ce point souligne la difficulté, dans ce contexte, d’anticiper le risque de survenue de ces lésions. Dans cette étude, les lésions sévères apparaissaient dans les 3 premières semaines après une infection documentée par RT-PCR de la mère et étaient observées au 2ème et 3ème trimestre de grossesse.
Principales limitations
Étude portant sur un nombre limité de placentas. À noter que l’étude est antérieure à l’arrivée du variant Omicron.
L’infection à SARS-CoV-2 peut conduire à des lésions placentaires augmentant le risque de mort fœtale. Des chercheurs et cliniciens français de Toulouse ont analysé 50 placentas de femmes non vaccinées et infectées par la COVID-19. Les conclusions de cette étude soulignent que :
les lésions sévères du placenta spécifiquement en lien avec une infection COVID-19 conduisent à une mort fœtale par insuffisance fonctionnelle placentaire par destruction du trophoblaste et donc de la surface d’échange et non par infection fœtale directe ;
ces lésions sont indépendantes de la sévérité des symptômes de COVID-19 décrits par la mère ;
elles surviendraient entre 1 et 3 semaines après l’infection de la mère par le SARS-CoV-2 et auraient été observées au 2ème et 3ème trimestre de la grossesse.
Pour l’instant, il reste difficile de repérer et suivre les mères concernées par ce risque.
Pourquoi est-ce important ?
L’incidence de la transmission verticale du SARS-CoV-2 a été estimée entre 2 et 3%. Les conséquences à court et à long termes d’une infection de nouveau-nés par le SARS-CoV-2 ne sont pas connues à ce jour. Par ailleurs, des lésions placentaires chez des femmes positives au SARS-CoV-2, ont été retrouvées même lorsque le nouveau-né était diagnostiqué négatif à la COVID-19. Ces données soulignent la nécessité de recommandations de dépistage et de suivi spécifiques pour les femmes enceintes présentant une infection COVID-19.
Méthodologie
Entre août 2020 et septembre 2021, des chercheurs toulousains ont analysé 50 placentas de femmes non vaccinées contre la COVID-19 et positives au SARS-CoV-2.
Principaux résultats
Sur les 50 placentas étudiés, 40 étaient normaux sans lésions en lien avec SARS-CoV-2, ce qui a été confirmé par la négativité de l’immunohistochimie placentaire avec l’anticorps anti SARS-CoV-2. Ils étaient associés à des naissances vivantes. Dix placentas (soit 20% au total) présentaient des lésions histologiques induites par l’infection à SARS-CoV-2 avec immunohistochimie et RT-PCR anti-SARS-CoV-2 positives. Ces lésions étaient caractérisées par une nécrose du trophoblaste villositaire, un infiltrat inflammatoire et des dépôts fibrinoïdes. Lorsque les lésions étaient sévères et diffuses (5 cas sur 10) elles étaient associées à un décès in utero probablement par insuffisance fonctionnelle placentaire. Dans ces formes sévères, les chercheurs ont également remarqué en plus, la présence de vastes remaniements hémorragiques intra placentaires suggérant une possible modification des paramètres de la coagulation et/ou de la perméabilité vasculaire. Lorsque les lésions histologiques placentaires étaient focales ou localisées (n=5), elles étaient associées à des naissances vivantes, parfois à des naissances prématurées ou à des retards de croissance in utero.
L’apparition de ces lésions placentaires étaient indépendantes de la sévérité de l’infection par le SARS-CoV-2 de la mère. En effet, elles ont été constatées même chez des femmes présentant des symptômes minimes. Ce point souligne la difficulté, dans ce contexte, d’anticiper le risque de survenue de ces lésions. Dans cette étude, les lésions sévères apparaissaient dans les 3 premières semaines après une infection documentée par RT-PCR de la mère et étaient observées au 2ème et 3ème trimestre de grossesse.
Principales limitations
Étude portant sur un nombre limité de placentas. À noter que l’étude est antérieure à l’arrivée du variant Omicron.