Il s'agit d'un aperçu des meilleures pratiques émergentes au cours d'une pandémie qui évolue rapidement. Toutes les informations actuellement disponibles concernant COVID-19 sont susceptibles d'être modifiées à mesure que de nouveaux détails seront disponibles. Certaines des informations ci-dessous peuvent également être contredites par les autorités sanitaires locales ou mondiales.
MONDE
De nombreux pays n'ont pas atteint le pic d’infections par Omicron et les mesures imposées pour freiner sa propagation devraient être lentement assouplies, a déclaré mardi la responsable technique de l'Organisation mondiale de la santé sur le COVID-19, Maria Van Kerkhove.
EUROPE
La principale nouvelle de la semaine au Royaume-Uni est que le gouvernement a fait volte-face sur sa politique de vaccination obligatoire pour les travailleurs du NHS. Par ailleurs, le nouveau variant BA.2 d' Omicron progresse au Royaume-Uni, avec plus de 1072 cas à ce jour, au 24 janvier. Le gouvernement a également commencé à suivre les réinfections à partir du 31 janvier, de sorte que le nombre d'infections signalées inclut désormais les réinfections.
Au 31 janvier, 91% de la population de plus de 12 ans avait reçu une première dose, 84,2% avaient reçu deux doses et 64,9% avaient également reçu un rappel. Le nombre quotidien de cas positifs est de 88 085, avec un total de 17 515 199 cas positifs au Royaume-Uni, au 2 février. Au cours des sept derniers jours, 624 034 cas positifs ont été enregistrés, soit une baisse de 3,5 % par rapport à la semaine précédente. On compte 1474 patients admis à l'hôpital chaque jour, au 28 janvier, et 11 593 au cours des 7 derniers jours, soit une baisse de 11,8 % par rapport à la semaine précédente. On compte 534 décès quotidiens au 2 février, avec 1806 au cours des 7 derniers jours, soit une baisse de 1,4 % par rapport à la semaine précédente.
Alors que le niveau de contamination reste très élevé, 315 363 cas recensés au 2 février et une incidence de la maladie de 3459/100 000 au 30/01, la France a commencé à lever les restrictions sanitaires avec la fin des jauges, le port de masques à l'extérieur et le télétravail obligatoire. 277 décès ont été signalés en 24 heures le 2 févier, ainsi que 3 230 nouvelles hospitalisations (total de 32 720) et 366 admissions en soins intensifs (total de 3 700), principalement liées à Omicron. Les hôpitaux restent sous tension et les professionnels de santé témoignent désormais chaque vendredi de leurs mauvaises conditions de travail par une minute de silence (voir le reportage).
78% de la population a un calendrier de vaccination complet et 87% de la population éligible a reçu un rappel. En revanche, seuls 4% des enfants de moins de 11 ans ont reçu au moins une dose. Santé publique France indique que depuis le 2 mars 2020, 849 enfants ont déclaré un PIMS lié au COVID-19 avec une augmentation des cas depuis les deux dernières semaines de l'année. L'incidence de la maladie est désormais de 5,9 cas pour 100 000 personnes de moins de 18 ans. Des chiffres qui incitent “à renforcer la vaccination pédiatrique", selon le ministère de la Santé. Le ministère a également rappelé l'importance de la vaccination des femmes enceintes qui, lorsqu'elles ne sont pas vaccinées, ont "22 fois plus de risque d'avoir un enfant prématuré, 18 fois plus de risque d'être hospitalisé en réanimation, 2,8 fois plus de risque d'avoir un enfant mort-né et 5 fois plus de risque de voir leur enfant hospitalisé en réanimation".
En Allemagne, les voix s'élèvent pour reporter l' obligation de vaccination pour les employés des cliniques et des maisons de retraite. La vaccination obligatoire ne doit pas être introduite avec un pied de biche, a déclaré Eugen Brysch, président de la Fondation pour la protection des patients. Le ministre de la Santé, Karl Lauterbach, doit prendre au sérieux les préoccupations du terrain, a-t-il ajouté.
Le nombre de nouvelles infections signalées au RKI en l'espace d'une journée a de nouveau atteint un record : 208 498 cas en 24 heures. Il y a une semaine, 164 000 nouvelles infections avaient été enregistrées. Le RKI a indiqué que l'incidence sur 7 jours était de 1227,5. également un record historique.
Les experts supposent que le nombre de cas non enregistrés par le RKI est élevé et continuera d'augmenter, notamment parce que les capacités de dépistage ont atteint leurs limites dans de nombreux endroits. En outre, certaines villes et certains districts signalent depuis plusieurs jours des problèmes de transmission des numéros de cas COVID-19.
Mardi 1er février 2022, malgré une épidémie toujours importante, le Danemark a levé toutes ces restrictions.
En Suisse. Bien que les experts fédéraux se montrent confiants quant à la situation, Patrick Mathys , de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), a continué à appeler à la prudence mardi 2 février : "Malgré la bonne situation, il ne faut pas être trop pressé". Si les mesures sont relâchées, il faut s'attendre à une augmentation du nombre de nouveaux cas, a-t-il déclaré. Malgré les chiffres d'infection toujours élevés dans les écoles et les crèches, Rudolf Hauri, président de l'Association des médecins cantonaux appelle à revoir les mesures de restrictions. L'OFSP a signalé mardi (1er février) 32 741 nouveaux cas de COVID 19 et 24 décès depuis lundi.
“En Belgique, le pic de la cinquième vague a été atteint il y a quelques jours. Le nombre d'infections quotidiennes n'augmente plus", selon les autorités sanitaires nationales. Deux types de patients se trouvent actuellement dans les hôpitaux : des patients en long séjour qui se sont retrouvés aux soins intensifs avec le variant Delta, et un certain nombre de patients Omicron. Ces derniers sont généralement atteints de comorbidités et non-vaccinés. Le gouvernement estime qu'il est important de rester prudent. "Des assouplissements ne devraient être envisagés que dans quelques semaines".
Au Portugal, l'incidence nationale au 1er février était de 6836,6 cas pour 100 000 habitants et de 6848,7 sur le continent. Le taux de transmission national était de 1,13 et de 1,14 sur le continent.
En Italie, l'incidence moyenne des infections à COVID-19 commence à diminuer, passant d'environ 2 000 à 1 823 nouveaux cas pour 100 000 habitants. Le groupe d'âge le plus touché reste celui des enfants de 0 à 9 ans, suivi des adolescents de 10 à 19 ans. La valeur de Rt est à nouveau inférieure à 1 (0,97). Le nombre de cas dans les unités de soins intensifs reste stable, autour de 17%, tandis que les hospitalisations ont augmenté, pour atteindre 30% au niveau national. Le nombre de nouvelles vaccinations poussées par l'extension du carnet de vaccination (qui est maintenant obligatoire pour presque toutes les activités, y compris le travail, et qui exige aussi la dose de rappel) diminue à nouveau : un peu plus de 355 000 personnes ont été vaccinées pour la première fois dans la semaine du 25 janvier, soit près de 31 % de moins que la semaine précédente (les experts parlent déjà d'un " effet plafond "). Ce sont donc environ 1,6 million de personnes de plus de 50 ans qui seront sanctionnées (notamment par des amendes) pour ne pas avoir été vaccinées. La couverture pédiatrique reste faible, avec moins d'un enfant sur trois âgé de 5 à 11 ans qui a reçu la première dose et moins de 13% les 2 doses.
Le 31 janvier, l'Italie a réélu l'actuel président de la République Sergio Mattarella pour sept années supplémentaires, malgré son intention de prendre sa retraite (il a 81 ans). Le Parlement n'ayant pu trouver un autre accord. Sergio Mattarella a accepté pour garantir “une continuité” et une meilleure gestion de la crise sanitaire avec le Premier ministre Mario Draghi.
En Espagne, la sixième vague semble s'atténuer. L'incidence à 14 jours a chuté. Depuis le 31 janvier, toutes les régions sont passées sous la barre des 2 700 cas pour 100 000 habitants.
La pression sur les hôpitaux diminue : l'occupation des unités de soins intensifs par des patients atteints de COVID-19 est de 21,71%. En ce qui concerne la vaccination, près de 38,3 millions, soit 80,8 %, ont reçu le schéma complet et 21,6 millions, soit 45,7 %, ont reçu une dose de rappel.