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COVID-19 Les points forts de la semaine autour du monde : augmentation des infections, vaccin obligatoire pour les enfants, restrictions pour les non-vaccinés...

Rédigé le Mardi 16 Novembre 2021 à 17:30 |



En raison de l'évolution rapide de la nature de la pandémie COVID-19, Medscape souhaite partager avec vous les articles les plus marquants et les plus pertinents sur le plan clinique de la semaine dernière.

Il s'agit d'un aperçu des meilleures pratiques émergentes au cours d'une pandémie qui évolue rapidement. Toutes les informations actuellement disponibles concernant COVID-19 sont susceptibles d'être modifiées à mesure que de nouveaux détails seront disponibles. Certaines des informations ci-dessous peuvent également être contredites par les autorités sanitaires locales ou mondiales.


EUROPE-RUSSIE

Au Royaume-Uni, malgré les critiques du syndicat des médecins de la British Medical Association (BMA), le gouvernement rendra la vaccination contre le  COVID-19  obligatoire  pour le personnel du NHS, en Angleterre, à partir d'avril. Cette mesure fait suite à l’instauration de la vaccination obligatoire dans tout le secteur de la santé en Angleterre. En outre, l'organisme de réglementation MHRA a approuvé l’utilisation du premier antiviral oral contre le COVID-19, le molnupiravir (Lagevrio) : il est recommandé de prendre le médicament immédiatement après un test COVID-19 positif et dans les 5 jours suivant l'apparition des symptômes. Cette semaine également, un gène doublant  le  risque  d'insuffisance respiratoire et de décès dû au COVID-19 a été identifié chez 60 % des Sud-Asiatiques, mais seulement 15 % des Européens, ce qui pourrait expliquer la surmortalité de certains groupes ethniques par rapport à d'autres.

Selon une autre étude, environ  personne  sur 5  infectée par le SARS-CoV-2 ne développe pas d'anticorps anti-N.

Par ailleurs, chez les patients souffrant de fibrillation atriale non valvulaire, l'utilisation de la warfarine, comparée aux anticoagulants oraux directs (AOD), est associée à un risque  plus faible  de développer une infection par le SARS-CoV-2.

Le nombre de cas de  COVID-19  reste important au R.-U. et s'élève à environ 33 000 par jour, soit un taux de 379,4 pour 100 000 habitants. Les décès ont continué d'augmenter, mais on observe une diminution de 7,8 % des admissions à l'hôpital. Aujourd’hui, 79,8 % des enfants de plus de 12 ans sont entièrement vaccinés et la proportion de ceux ayant reçu une troisième dose du vaccin ou un rappel a augmenté de 3,9 %.

En Belgique, le ministre fédéral de la santé, Frank Vandenbroucke, a lancé un appel urgent aux travailleurs et aux entreprises : “nous devrions reprendre le travail à domicile, dans la mesure du possible.” Avec plus de 7000 nouvelles infections confirmées par jour (+4% par rapport à la semaine dernière), Vandenbroucke a déclaré qu'il était de la responsabilité de chacun de limiter, dès maintenant, ses contacts proches. Concernant les vaccins : toute personne vivant en Belgique et ayant reçu les deux doses du vaccin d'AstraZeneca ou la dose unique du vaccin de Johnson & Johnson pourrait bientôt recevoir une dose supplémentaire. Actuellement, des doses de rappel sont administrées avec les vaccins de Pfizer et Moderna aux groupes vulnérables. Cette stratégie  devrait être mise en place  avant la fin de cette semaine.

Alors que le taux d’incidence du Covid-19 grimpe en France (75/100 000), le président, Emmanuel Macron, a annoncé qu’à partir du 15 décembre, les personnes de plus de 65 ans et les personnes les plus fragiles devront justifier d’une dose de rappel. Leur pass sanitaire ne sera plus valable si la dose de rappel n’a pas été réalisée dans les six mois et cinq semaines suivant l’injection de leur deuxième dose. Par ailleurs, notant que plus de 80 % des personnes admises en réanimation ont plus de 50 ans, il a indiqué qu’une campagne de rappel vaccinal serait organisée à destination des 50-64 ans.

Toujours concernant la vaccination, la Haute Autorité de Santé a fait savoir qu’elle déconseillait l’administration du vaccin Spikevax® de Moderna en primovaccination ou en dose de rappel chez les personnes de moins de 30 ans. Cette recommandation fait suite aux dernières données de l’étude de pharmacovigilance Epi-PHARE  qui confirment le risque de survenue de très rares cas de myocardites dans les tranches d’âge les plus jeunes. En revanche, le vaccin de Moderna garde sa place chez les plus de 30 ans, se montrant même légèrement plus efficace que celui de Pfizer.

Sur le plan thérapeutique, le dispositif COVID-02 de prise en charge à domicile et de télésuivi des patients Covid+ sous oxygénothérapie  est un succès. Au total sur les trois vagues, ce circuit ambulatoire a inclus 381 patients et permis d’éviter 7 005 journées d’hospitalisation, indique l’AP-HP, instigatrice de l’étude.

Au Portugal, on s'inquiète d’une résurgence de l'infection par le COVID-19. Selon un essai publié le 8 novembre par des professeurs de la Faculté des sciences de l'Université de Lisbonne (FCUL), les indicateurs les plus récents montrent que le nombre de nouveaux cas "devrait doubler tous les 30 jours environ, ce qui signifie que nous pourrions atteindre 2 000 cas par jour dans la première moitié de décembre". Pour les chercheurs, l’évolution de la pandémique observée début novembre dans le pays laisse présager l'apparition d'une éventuelle cinquième vague. Néanmoins, en raison du taux important de vaccination et de la mise en place d’une stratégie de dose de rappel, la pression sur le système hospitalier devrait être moindre.

Selon le bulletin épidémiologique conjoint de la Direction générale de la santé et de l'Institut national de la santé du 8 novembre, le taux d'incidence au Portugal est passé de 106,1 à 116,9 cas d'infection pour 100 000 habitants.

Le 4 novembre, le Portugal a livré au Mozambique, en Afrique, 187 200 vaccins supplémentaires d'Oxford/AstraZeneca. Avec ce quatrième lot de livraison, un total de 547 000 doses a été mis à la disposition du pays. Au total, le Portugal a déjà fait don de 1 616 600 vaccins et seringues dans le cadre du plan d'action pour la réponse sanitaire à la pandémie de COVID-19 entre le Portugal et les pays africains de langue portugaise (PALOP) et le Timor oriental.

En Italie, la tendance épidémique s'est brutalement inversée et l'incidence au niveau national a dépassé le seuil de 50  cas pour 100 000 habitants. Le Rt est de 1,15 (intervalle 0,93 - 1,28). L'occupation des unités de soins intensifs a également augmenté, passant de 3,8 % à 4,2 %, tandis que celle des services hospitaliers dédiés au COVID-19 est passée de 4,5 % à 5,2 % (selon le ministère de la Santé).

La campagne de vaccination, en revanche, semble avoir atteint sa limite : le pourcentage de citoyens de plus de 12 ans vaccinés avec au moins une dose n'a en effet que légèrement augmenté cette semaine, passant de 86,33% à 86,53%. 76,3% de la population totale est entièrement vaccinée. En revanche, la campagne de doses supplémentaires et de rappels, qui a dépassé au total les deux millions de doses, se poursuit rapidement.

Le Président de la République Sergio Mattarella a  soutenu, mardi 9 novembre, une limitation du droit de manifester pour les individus non vaccinés et sans pass sanitaire, après l'augmentation du nombre de cas parmi les manifestants au cours des deux dernières semaines.

La Saxe est le premier Land allemand à introduire le pass anitaire (2G) dans le pays. Seules les personnes vaccinées et guéries sont autorisées à entrer dans les restaurants, les bars ou les discothèques. Un test négatif seul ne suffit plus. D'autres Landers pourraient suivre cet exemple. Pour Andreas Gassen, directeur de l'Association nationale des médecins et de l'assurance maladie, il s'agit d'une mesure médicalement compréhensible. La faisabilité de cette réglementation serait cependant discutable.

De nouvelles infections au COVID-19, à un taux plus élevé que jamais depuis le début de la pandémie, ont été signalées à l'Institut Robert Koch (RKI) : 39 676 nouveaux cas en une journée, en date du mercredi 10 novembre, selon le RKI. Le dernier pic était de 37 120 cas le vendredi de la semaine dernière, et la semaine précédente, 20 398. L'incidence sur 7 jours est de 232,1, selon le RKI.

En raison de l’aggravation de la situation, un nombre de plus en plus important d'opérations chirurgicales sont reportées. Actuellement, environ 10% des lits de soins intensifs en Allemagne sont encore vacants - ce qui est relativement peu, puisqu'une unité de soins intensifs comprend en moyenne douze lits. Il n'y aurait donc généralement qu'un seul lit de libre "pour toutes les urgences qui ne sont pas des COVID-19", explique Christian Karagiannidis, médecin de soins intensifs.

En Suisse, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) et le président des médecins cantonaux, Rudolf Hauri, ne  voient pas de raison d'introduire la  règle des  2G (ou pass sanitaire)  pour le moment - toutefois on ne peut l'exclure complètement, compte tenu de l'augmentation des cas. Actuellement, le nombre de nouvelles infections a doublé en Suisse en l'espace d’environ deux semaines. Les jeunes adultes sont les plus touchés. Le nombre d'hospitalisations est également en hausse. Le 9 novembre, l'OFSP a signalé 2 986 nouvelles infections en une journée, ainsi que 64 nouvelles hospitalisations - sept patients sont décédés des suites d'une infection par le SRAS-CoV-2. Le nombre de décès dans les maisons de retraite est à surveiller. Il avait connu une hausse significative de 16,3 % au cours de la première année de la pandémie de COVID-19, alors que lors des cinq dernières années, le nombre de décès dans ces établissements n'avait augmenté en moyenne que de 0,2%.

Au 8 novembre, en Autriche73,1 % de la  population  éligible à la vaccin ation avait reçu un certificat de vaccination. 75,8 % ont été vaccinés contre le COVID-19 avec au moins une dose. L'incidence des cas sur  sept jours était de 655. La répartition par groupe d'âge montre que les personnes âgées de 15 à 24 ans sont les plus touchées, les moins de 5 ans étaient les plus faiblement atteints (1029,4 et 191,4 respectivement).

Selon le président espagnol, l'évolution de la pandémie en Espagne est meilleure que dans les pays voisins. “Nous avons une incidence bien inférieure à celle des autres pays européens (52, en date du 10 novembre). La vaccination est une réussite collective à laquelle nous participons tous. Nous avons atteint des taux de vaccination inégalés dans le contexte international et dans les délais prévus".

Selon un rapport publié  le 11 novembre par l'Institut national de la statistique (INE), en 2020 les décès ont augmenté en Espagne de 17,9 % par rapport à l'année précédente : 493 776 personnes sont décédées, et les pics ont eu lieu en mars (59,3 %) et avril (81,9 %), juste au début de la pandémie de COVID-19.

Concernant la vaccination,  90,5 % de la population cible a reçu au moins une dose, et 88,8 % le schéma complet. Selon les résultats d'un essai clinique de phase 1 publiés  le 9 novembre dans le New England Journal of Medicine, une stratégie vaccinale consistant en deux doses de 10-μg de BNT162b2-Pfizer, administrées à 21 jours d'intervalle, est sûre, immunogène et efficace chez des enfants âgés de 5 à 11 ans.

L'épidémie se poursuit en Russie avec 38 000 nouvelles infections en date du 9 novembre. Le 10 novembre, la Russie a signalé un nombre record de 1 239 décès dus au COVID-19 au cours des dernières 24 heures. Le même jour, le ministre de la Santé, Mikhail Murashko, a déclaré au Parlement que les réserves d'oxygène des hôpitaux de 12 régions russes ne dureraient que deux jours, à moins d’être reapprovisionnées, selon Reuters.

Les contaminations par le COVID-19 continuent également de battre des records dans certains pays d'Europe de l'Est comme l'Ukraine (20 149 nouveaux cas), la Slovénie (3 352 cas), ou encore la Croatie (4 966 nouveaux cas).

Amériques

Au cours de la semaine dernière, 700 000 nouveaux cas et 13 000 décès liés au COVID ont été signalés dans les Amériques. Les infections au COVID-19 augmentent dans certains pays de la région après deux mois consécutifs de baisse.

Après avoir diminué pendant deux mois, les nouveaux cas de COVID-19 augmentent à nouveau. Certains experts estiment que les États-Unis connaîtront un nouveau pic de cas au cours de l'hiver, rappelant qu’un Américain sur 3 n’est pas vacciné. C'est aussi pourquoi le nouveau médicament antiviral oral de Pfizerefficace à 90 % pour prévenir les conséquences graves de l'infection par le COVID-19, a fait la Une de l’actualité cette semaine aux É.-U. Pfizer a fait une demande d’autorisation d'urgence pour ce médicament à la FDA. Les autorités de réglementation des médicaments étudient également un autre médicament antiviral oral, fabriqué par Merck. Cette semaine, les É.-U. ont débuté la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans ; jusqu'à présent, 1 million de doses ont été administrées, pour près de 28 millions d'enfants américains de cette tranche d'âge.

Les cas de COVID-19 sont en augmentation dans certaines régions de Colombie et de Bolivie, en République dominicaine, à Trinité-et-Tobago, à la Barbade, et aux îles Caïmans.

48% de la population d'Amérique latine et des Caraïbes a été entièrement vaccinée contre le COVID. Entre-temps, l'OPS a signé des accords avec trois fabricants de vaccins de la liste de l'OMS EUL et est en négociation avec un quatrième fournisseur, producteur de vaccins à ARNm.

Le Costa Rica  est le premier pays à rendre le vaccin COVID-19 obligatoire pour les enfants et les adolescents. 55% de la population est entièrement vaccinée et 73% des jeunes de 12 à 19 ans ont reçu au moins une dose du vaccin.

Jour d'espoir au Brésil : le 8 novembre, 8 des 27 états de la fédération n'avaient aucun enregistrement de décès par COVID-19 : Acre, Amapá, Goiás, Rondônia, Roraima, Sergipe, Minas Gerais, et São Paulo. La moyenne des décès sur sept jours reste inférieure à 250. C'est la première fois depuis le début de la pandémie au Brésil, en mars 2020, que Minas Gerais et São Paulo n'ont enregistré aucun décès.

Le même jour, le pays a enregistré 118 décès par COVID-19 et 6 152 nouveaux cas d'infection par le SARS-CoV-2. Au total, depuis le début de la pandémie, le Brésil a déploré la perte de 609 602 parsonnes et 21 883 980 ont été infectées. Concernant la vaccination, 56,52 % des Brésiliens ont un schéma de vaccination complet et 73,16 % ont reçu une première dose. La dose de rappel a été administrée à 4,89 % de la population.

Dans une lettre ouverte le 6 novembre, 21 scientifiques brésiliens ont refusé de recevoir l'Ordre national du mérite scientifique, l'une des plus hautes distinctions du pays. Le groupe a refusé la médaille après que le président de la République ait retiré deux noms de la liste des personnes honorées. L'un des exclus était le chercheur Marcus Lacerda, auteur de l'une des premières études sur l'inefficacité de la chloroquine contre le COVID-19. L'autre exclusion était celle d'Adele Benzaken, qui avait été congédiée de la direction du département VIH/sida du ministère de la Santé lorsque le président avait pris ses fonctions en 2019, après la publication d'un livret d'éducation sanitaire destiné aux hommes transgenres.

Afrique

En Afrique, 8 614 000 infections et 220 000 décès dus au COVID-19  ont été  jusqu'à présent signalés.

En partenariat avec plus de 70 organisations, Africa CDC a lancé une campagne  intitulée "Africa Mask Week 23-30 novembre 2020" afin d'encourager le port adéquat et systématique du masque en Afrique.

Concernant la vaccination, selon Africa CDC, le continent africain a administré au moins une dose à 8,90 % de sa population, et 5,88 % ont un schéma complet.

Océanie et Asie

Le 10 novembre, les centres commerciaux et les magasins d'Auckland, en Nouvelle-Zélande, ont rouvert leurs portes pour la  première fois depuis trois mois. Cependant, le secteur de l'hôtellerie et de la restauration reste encore fermé et ne rouvrira probablement que lorsque la ville aura atteint son objectif de vaccination. Le 9 novembre, des milliers de personnes ont participé à une manifestation  contre les restrictions sanitaires devant le parlement à Wellington.

Le 8 novembre, la ville de Sydney, en Australie, a encore assoupli les  restrictions liées au COVID-19  après avoir atteint le seuil de 90% de vaccination complète. Les restrictions concernant les invités à domicile et les rassemblements en plein air ont été levées pour les personnes vaccinées.

En réponse au nombre croissant de cas graves de COVID-19, la Corée du Sud a exhorté ses citoyens à faire des doses de rappels  de  vaccins anti-COVID-19. Les personnes âgées de 60 ans et plus représentent 93 % des cas d'infection grave/critique dans le pays. La Corée du Sud se dite prête à acheter 70 000 doses du médicament  antiviral expérimental  de Pfizer  contre le COVID-19.

Afin de lutter contre  l’hésitation vaccinaleSingapour a annoncé que les patients non vaccinés contre le COVID-19 devront prendre en charge leurs frais médicaux à partir du mois prochain.

Pour la première fois depuis plus d'un an, le 7 novembre, le Japon n’a enregistré aucun  décès   lié au COVID-19.

Le Vietnam a approuvé le  vaccin  indien  Covaxin, pour un usage d'urgence, ce qui en fait le neuvième vaccin à être approuvé dans le pays. Plus tôt en juillet, le gouvernement avait annoncé son intention de se procurer 15 millions de doses de Covaxin.

La société Beximco pharmaceuticals, basée au Bangladesh, commencera bientôt à vendre la première  version  générique  du médicament oral de Merck, le molnupiravir.
Univadis



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