L’association des sages-femmes du district sanitaire de Touba a organisé samedi une journée de dépistage gratuit du cancer au cours de laquelle 217 femmes ont été consultées et 17 cas suspects détectés, a appris l’APS des initiateurs.
‘’Au total, 217 femmes ont été consultées au cours de la journée de dépistage du cancer à l’initiative de l’association des sages-femmes du district au centre de santé Serigne Saliou, au quartier Touba 28’’, a expliqué Thioro Faye Mbacké, coordonnatrice santé de la reproduction du district sanitaire de Touba.
Cette journée s’inscrit dans le cadre de l’initiative ‘’octobre rose’’, un mois dédié à des activités de sensibilisation et de dépistage gratuit du cancer du col de l’utérus et du cancer du sein. Elle a été organisée sur fonds propres par l’association avec l’appui du district et de quelques laboratoires.
Selon elle, ‘’les résultats des examens ont révélé 13 cas suspects de lésions cancéreuses pour le col de l’utérus, tandis que ‘’quatre personnes (…) doivent faire des examens de mammographies pour une prise en charge précoce’’.
Mme Mbacké estime que les cas de cancer chez les femmes sont causés par le recours tardif aux structures de santé malgré les efforts déployés par les techniciens de santé.
‘’La stratégie, c’est de dépister les femmes lorsqu’elles viennent en consultation prénatale (CPN) afin de déceler certaines lésions précancéreuses dont les causes sont multiples. Pour le cancer du col, ce sont les cas d’IST [infections sexuellement transmissibles] et les produits aphrodisiaques qu’elles utilisent’’, a-t-elle relevé.
Le cancer du sein, quant à lui, est le plus souvent un problème d’autopalpation et d’examen des seins, estime la coordonnatrice santé de la reproduction du district sanitaire de Touba.
Elle précise que ce sont les femmes âgées de plus de 40 ans qui sont dépistées.
Une fois le diagnostic établi, les patientes sont référées vers des structures plus habilitées pour une meilleure prise en charge sanitaire.
A l’en croire, les organisateurs n’ont pu consulter toutes les femmes qui ont fait le déplacement faute de moyens et de partenaires.
‘’Si on avait des partenaires, on pourrait faire chaque semaine une activité de dépistage pour atteindre une cible de 500 femmes durant ce mois d’octobre’’, a-t-elle savoir.
Thioro Faye déplore aussi le manque d’appareil fonctionnel pour un diagnostic précoce des cas suspects des cancers du col de l’utérus et du sein.
‘’On aimerait avoir une cryothérapie fonctionnelle pour prendre en charge ces lésions précancéreuses, ce qui peut se faire au niveau local parce que les sages-femmes sont formées à cet effet’’, a plaidé Mme Mbacké.
Vu la forte demande, l’association envisage d’organiser samedi prochain une autre journée de consultation gratuite au niveau du poste de santé de Khaïré, à Touba, pour enrôler plus de femmes durant ce mois d’octobre.