- L’heure de la journée à laquelle sont réalisées les perfusions d’immunothérapie pourrait influencer la survie des patients atteints d’un cancer.
- Les patients atteints d’un mélanome avancé qui ont reçu des perfusions réalisées plutôt le matin ou en début d’après-midi qu’en fin d’après-midi ou en soirée présentaient une survie globale (SG) plus longue.
Pourquoi est-ce important ?
- De nouvelles données probantes suggèrent une influence du rythme circadien sur le système immunitaire adaptatif.
Méthodologie
- L’étude a inclus 299 adultes atteints d’un mélanome de stade IV ayant reçu au moins 4 perfusions d’ipilimumab, de nivolumab ou de pembrolizumab (seuls ou combinés) entre 2012 et 2020.
- Financement : Instituts nationaux américains de la santé (National Institutes of Health, NIH) ; Société américaine de radio-oncologie (American Society for Radiation Oncology) ; Alliance pour la recherche sur le mélanome (Melanoma Research Alliance) ; Institut de cancérologie Winship (Winship Cancer Institute).
Principaux résultats
- Après un suivi médian de 27 mois, les patients qui avaient reçu au moins 20 % de leurs perfusions après 16 h 30 présentaient un risque 31 % plus élevé de mortalité toutes causes confondues (P = 0,046).
- Le risque était prononcé :
- au début du cycle de traitement ;
- chez les femmes ;
- chez les patients présentant des métastases cérébrales ; et
- chez les patients recevant un traitement par un double inhibiteur de point de contrôle immunitaire.
- Dans une analyse appariée des patients ayant reçu au moins 20 % de leurs perfusions après 16 h 30 (n = 73) et des patients dont ce n’était pas le cas (n = 73), les perfusions réalisées plus tardivement étaient liées à une SG plus courte (groupe des perfusions plus tardives, par rapport au groupe des perfusions réalisées plus tôt dans la journée : 4,8 ans, contre non atteinte ; P = 0,038).