Pourquoi est-ce important ?
Ces résultats sont cohérents avec les données précliniques indiquant que l’inhibition de la synthase des acides gras prévient la progression du cancer du côlon et appuient une étude plus approfondie de l’utilisation de ce médicament courant pour la prévention du cancer.
Méthodologie
Une étude a été menée auprès de 124 931 femmes ménopausées incluses dans l’Initiative pour la santé des femmes, une étude observationnelle. Financement : aucun financement n’a été communiqué.
Principaux résultats
7 956 participantes étaient des utilisatrices d’IPP (avec ou sans anti-H2) et 9 398 n’utilisaient que des anti-H2. Comparativement aux femmes qui n’utilisaient ni IPP ni anti-H2 : Le risque de cancer colorectal était significativement plus faible chez les utilisatrices d’IPP (rapport de risque [RR] : 0,75 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,61–0,92), mais pas chez les utilisatrices d’anti-H2 (RR : 1,13 ; IC à 95 % : 0,97–1,31). Cette association était renforcée avec l’augmentation de la durée (P = 0,006) et de la puissance (P = 0,005) de l’utilisation d’IPP, indépendamment de l’indice de masse corporelle (IMC) ou de l’utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Le risque de cancer du sein n’était pas associé de manière significative aux IPP (RR : 1,01 ; IC à 95 % : 0,93–1,10) ou aux anti-H2 (RR : 0,95 ; IC à 95 % : 0,87–1,03). Aucun risque significatif de cancer de l’endomètre n’a été observé chez les utilisatrices d’IPP (RR : 0,81 ; IC à 95 % : 0,61–1,07) ou d’anti-H2 (RR : 1,13 ; IC à 95 % : 0,91–1,40).
Limites
Il s’agit d’une étude observationnelle.