Un cancer de la peau à un âge avancé est associé à une maladie de peau rare liée à l’immunothérapie

Rédigé le Jeudi 28 Avril 2022 à 15:41 |



À retenir Les patients plus âgés atteints d’un cancer de la peau étaient associés à un risque accru de développer une pemphigoïde bulleuse associée aux inhibiteurs de point de contrôle immunitaire (IPCI). La pemphigoïde bulleuse induite par les IPCI est un facteur pronostic de meilleure réponse tumorale au traitement. Pourquoi est-ce important ? Les patients présentant des facteurs de risque de développer une pemphigoïde bulleuse doivent être conseillés et surveillés tout au long du traitement par IPCI. Méthodologie Une étude de cas-témoins emboîtée a été menée auprès de 5 636 patients atteints d’un cancer qui ont reçu un inhibiteur de la protéine 1 de mort cellulaire programmée ou un inhibiteur de la protéine 4 associée aux lymphocytes T cytotoxiques. Financement : aucun financement n’a été communiqué. Principaux résultats 0,6 % des patients ont développé une pemphigoïde bulleuse. Les facteurs de risque significatifs de développer une pemphigoïde bulleuse étaient les suivants : un âge supérieur ou égal à 70 ans (rapport de cotes [RC] : 2,32 ; P = 0,01) ; un mélanome, par rapport à un cancer non cutané (RC : 3,21 ; P < 0,001) ; un cancer cutané non mélanome, par rapport à un cancer non cutané (RC : 8,32 ; P < 0,001). Chez les patients atteints d’une pemphigoïde bulleuse, comparativement aux patients témoins appariés, le taux de réponse objective (TRO) lors des premiers examens d’imagerie de réévaluation du stade était significativement associé au développement d’une pemphigoïde bulleuse (RC : 3,37 ; P = 0,01). Le TRO avec des IPCI était plus élevé chez les patients atteints d’une pemphigoïde bulleuse que chez les patients témoins appariés (82,9 % contre 61,4 % ; P = 0,03). Limites La méthodologie de l’étude était rétrospective.