Tumeurs ovariennes à la limite de la malignité : la chirurgie avec préservation de l’utérus n’augmente pas le risque de mortalité

Rédigé le Jeudi 3 Février 2022 à 13:24 |



 
À retenir Chez les patientes atteintes de tumeurs ovariennes à la limite de la malignité (TOLM), l’hystérectomie est associée à un risque de récidive significativement plus faible, mais elle n’améliore pas la mortalité, comparativement à la chirurgie avec préservation de l’utérus. Pourquoi est-ce important ?
Sur la base de ces résultats, une chirurgie avec préservation de l’utérus pourrait être recommandée chez les patientes présentant une TOLM, indépendamment du désir de concevoir. Méthodologie Une méta-analyse a été réalisée à partir de 12 études ayant inclus 2 223 patientes atteintes de TOLM. Financement : aucun. Principaux résultats 51,9 % des patientes ont fait l’objet d’une hystérectomie. Comparativement à l’absence d’hystérectomie, l’hystérectomie était associée à un risque plus faible de récidive (rapport de cotes [RC] : 0,23 ; P = 0,00001). Aucune différence n’a été observée au niveau de la mortalité liée au cancer (P = 0,77) et de la mortalité toutes causes confondues (P = 0,11). Comparativement à l’absence d’hystérectomie, l’hystérectomie était associée à un risque de récidive plus faible chez les patientes : présentant une histologie séreuse (RC : 0,21 ; P = 0,003) ; comprises dans les sous-groupes de stade I (RC : 0,23 ; P = 0,0006) et de stades II–III (RC : 0,29 ; P = 0,04) selon la Fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique. Limites Des patientes plus jeunes étaient incluses dans les études.