Pourquoi est-ce important ?
Lorsqu’une chlamydia est suspectée, il convient de ne pas négliger la réalisation d’un test complémentaire de dépistage d’une infection extragénitale (c.-à-d., anorectale) chez les patientes, en particulier celles qui ont des partenaires affectés par l’infection.
Principaux résultats
Plus de 320 350 consultations. 40 217 femmes. Délai médian entre la première (T1) et la seconde (T2) consultation : 196 jours (intervalle interquartile : 126–272). À T2, 15,4 % des femmes avaient une infection génitale à chlamydia. Dans ce groupe, seules 12,6 % des femmes avaient fait l’objet d’un test de dépistage génital/anorectal à T1. Dans des analyses corrigées, le fait de ne pas avoir fait l’objet d’un test de dépistage anorectal à T1 a été associé à la détection d’une infection à chlamydia à T2 : rapport de cotes corrigé (RCc) : 1,24 (IC à 95 % : 1,15–1,33). Dans le cadre d’analyses stratifiées, les facteurs les plus fortement associés à la détection d’une infection à chlamydia à T2 à la suite de la réalisation d’un test de dépistage uniquement génital à T1 étaient (RCc ; IC à 95 %) : un âge supérieur ou égal à 25 ans : 1,45 (1,23–1,71) ; le signalement d’une infection par le partenaire : 1,38 (1,21–1,58). Après une stratification par diagnostic de chlamydia à T1, l’association entre l’emplacement anatomique du test de dépistage à T1 et la présence d’une infection génitale (RCc ; IC à 95 %) était similaire entre les femmes ayant été testées positives et celles ayant été testées négatives : Femmes ayant été testées négatives : 1,23 (1,12–1,34). Femmes ayant été testées positives : 1,30 (1,14–1,48).
Méthodologie
Une étude de surveillance populationnelle longitudinale et rétrospective a été menée aux Pays-Bas entre juin 2014 et décembre 2019. Financement : aucun financement n’a été communiqué.
Limites
Le nombre de cas a été sous-estimé. Suivi inconsistant. Tests non enregistrés, traitements non comptabilisés.