Pourquoi est-ce important ?
La douleur postopératoire limite la mobilisation précoce et la réhabilitation à l’amplitude de mouvement.
Principaux résultats
Le groupe ayant reçu des stéroïdes à haute dose, par rapport à celui ayant reçu des stéroïdes à dose intermédiaire, a rapporté moins souvent une douleur modérée à grave : lors du test de marche à 24 heures (49 % contre 79 % ; P < 0,01) ; lors du test du lever de jambes passif à 24 heures (14 % contre 29 % ; P = 0,02) et à 48 heures (12 % contre 31 % ; P = 0,03). Autres résultats en faveur d’une dose élevée de stéroïdes : le taux de protéine C-réactive à 24 heures (13 contre 21 mg/l ; P = 0,01) et à 48 heures (23 contre 51 mg/l ; P < 0,01) ; le score médian à l’échelle de la qualité de la récupération à 15 items (Quality of Recovery-15) à 48 heures (130 contre 122 ; P < 0,01). Aucune différence significative concernant : la douleur durant une marche de 5 minutes à 48 heures ; la douleur au repos ; la douleur nocturne ; l’utilisation d’opioïdes. Événements cliniquement significatifs.
Méthodologie
Un essai contrôlé randomisé danois a été mené auprès de 88 patients faisant l’objet d’une arthroplastie totale du genou primaire unilatérale dans le cadre d’une chirurgie élective en circuit court, qui présentaient un score à l’échelle de catastrophisation de la douleur (Pain Catastrophizing Scale) supérieur à 20 ou qui utilisaient régulièrement des opioïdes en préopératoire. Randomisation : stéroïdes à haute dose par voie intraveineuse en préopératoire (dexaméthasone, 1 mg/kg) ou stéroïdes à dose intermédiaire (dexaméthasone, 0,3 mg/kg). Critère d’évaluation principal : la douleur modérée à grave (score à l’échelle visuelle analogique supérieur à 30) pendant une marche de 5 minutes 24 heures après l’opération. Financement : Fondation Candys (Candys Foundation).
Limites
Un biais de sélection est possible. La douleur était autodéclarée. Le caractère généralisable des résultats est inconnu.