À retenir
Une étude rétrospective a comparé le pronostic des femmes atteintes de cancer du sein triple négatif durant la grossesse et en dehors de cette période. Plus d’un quart des cancers du sein associés à une grossesse sont des cancers du sein triples négatifs ; Aucune différence significative n’a été mise en évidence en termes de survie sans récidive ou de survie globale entre les deux groupes. Ces données suggèrent que les femmes atteintes de cancer du sein triple négatif présentent des caractéristiques semblables qu’elles soient enceintes ou non.
Pourquoi est-ce important ?
Il est admis que les premières grossesses tardives sont plus à risque de cancer du sein que les autres. Ces situations constituent 4 à 7% des cas de cancers diagnostiqués avant 45 ans. Méthodologie
Entre janvier 2005 et décembre 2020, les données de patientes atteintes de cancer du sein triple négatif durant leur grossesse ont été collectées et comparées à celles de femmes atteintes de cancer du sein triple négatif non enceintes, âgées de moins de 46 ans et diagnostiquées durant la même période. Les données de cette étude proviennent de la base de données française du réseau des cancers associés à la grossesse – réseau CALG, créé par l’Institut National du Cancer.
Principaux résultats
À partir de la base de données utilisée, et après appariement par score de propension sur la taille de la tumeur et l’atteinte ganglionnaire, chaque groupe regroupai t 59 patientes. Le taux de cancer du sein triple négatif durant la grossesse était de 27,1%. L’âge médian au diagnostic était significativement plus important dans le groupe de femmes qui n’étaient pas enceintes (38,5 ans versus 33,8 ans). La taille de la tumeur et l’envahissement ganglionnaire étaient moins importants dans le groupe de femmes qui n’étaient pas enceintes. Aucune différence significative n’a été mise en évidence en ce qui concerne l’IMC, la parité, les mutations génétiques, les métastases à distance, le type de tumeur, le grade de la tumeur. Dans les deux groupes, la plupart des tumeurs étaient agressives et de haut grade. Le diagnostic est survenu à 28 semaines de gestation (valeur médiane) dans le groupe des femmes enceintes. Le suivi médian était de 14 mois pour le groupe de femmes enceintes et de 60 mois pour les autres.
Au total, huit récidives sont survenues dans le groupe de femmes enceintes et 10 dans le groupe de femmes non enceintes. Ainsi l’Odds ratio ajusté (ORa) sur ce critère était de 0,60 [0,21-1,60], et le Hazard ratio ajusté (HRa) de 1,25 [0,53-2,94].
Deux patientes (3,4%) sont décédées parmi les femmes enceintes et six (10,2%) parmi les femmes qui n’étaient pas enceintes : ORa 0,23 [0,03-1,01], HRa 0,58 [0,12-2,69].
Toutes les femmes qui avaient reçu le diagnostic de cancer durant le deuxième trimestre (n=17) ou le troisième trimestre (n=39) ont continué leur grossesse, avec un terme médian à 38 semaines.
Toutes les femmes ont donné naissance à un enfant en bonne santé.
Une étude rétrospective a comparé le pronostic des femmes atteintes de cancer du sein triple négatif durant la grossesse et en dehors de cette période. Plus d’un quart des cancers du sein associés à une grossesse sont des cancers du sein triples négatifs ; Aucune différence significative n’a été mise en évidence en termes de survie sans récidive ou de survie globale entre les deux groupes. Ces données suggèrent que les femmes atteintes de cancer du sein triple négatif présentent des caractéristiques semblables qu’elles soient enceintes ou non.
Pourquoi est-ce important ?
Il est admis que les premières grossesses tardives sont plus à risque de cancer du sein que les autres. Ces situations constituent 4 à 7% des cas de cancers diagnostiqués avant 45 ans. Méthodologie
Entre janvier 2005 et décembre 2020, les données de patientes atteintes de cancer du sein triple négatif durant leur grossesse ont été collectées et comparées à celles de femmes atteintes de cancer du sein triple négatif non enceintes, âgées de moins de 46 ans et diagnostiquées durant la même période. Les données de cette étude proviennent de la base de données française du réseau des cancers associés à la grossesse – réseau CALG, créé par l’Institut National du Cancer.
Principaux résultats
À partir de la base de données utilisée, et après appariement par score de propension sur la taille de la tumeur et l’atteinte ganglionnaire, chaque groupe regroupai t 59 patientes. Le taux de cancer du sein triple négatif durant la grossesse était de 27,1%. L’âge médian au diagnostic était significativement plus important dans le groupe de femmes qui n’étaient pas enceintes (38,5 ans versus 33,8 ans). La taille de la tumeur et l’envahissement ganglionnaire étaient moins importants dans le groupe de femmes qui n’étaient pas enceintes. Aucune différence significative n’a été mise en évidence en ce qui concerne l’IMC, la parité, les mutations génétiques, les métastases à distance, le type de tumeur, le grade de la tumeur. Dans les deux groupes, la plupart des tumeurs étaient agressives et de haut grade. Le diagnostic est survenu à 28 semaines de gestation (valeur médiane) dans le groupe des femmes enceintes. Le suivi médian était de 14 mois pour le groupe de femmes enceintes et de 60 mois pour les autres.
Au total, huit récidives sont survenues dans le groupe de femmes enceintes et 10 dans le groupe de femmes non enceintes. Ainsi l’Odds ratio ajusté (ORa) sur ce critère était de 0,60 [0,21-1,60], et le Hazard ratio ajusté (HRa) de 1,25 [0,53-2,94].
Deux patientes (3,4%) sont décédées parmi les femmes enceintes et six (10,2%) parmi les femmes qui n’étaient pas enceintes : ORa 0,23 [0,03-1,01], HRa 0,58 [0,12-2,69].
Toutes les femmes qui avaient reçu le diagnostic de cancer durant le deuxième trimestre (n=17) ou le troisième trimestre (n=39) ont continué leur grossesse, avec un terme médian à 38 semaines.
Toutes les femmes ont donné naissance à un enfant en bonne santé.