À retenir Les résultats d’une étude française soulignent que lorsque le premier jumeau se présente par le siège, l’accouchement par voie vaginale menée dans un centre expert n’est pas associé à un risque plus important de morti-morbidité néonatale pour l’un ou l’autre des enfants qu’un accouchement par césarienne. En revanche, dans ces circonstances, les femmes accouchant par césarienne ont significativement plus de risque d’hémorragie post-partum que les autres. Pourquoi est-ce important ?
Au global, 2% des grossesses seraient gémellaires. Ce taux est en augmentation depuis 2000 du fait du recours plus fréquent à l’assistance médicale à la procréation. La présentation du premier enfant par le siège survient dans 20% de ces grossesses. Il était donc important d’évaluer l’impact d’un mode d’accouchement ou d’un autre pour mieux orienter les femmes face à cette situation.
Méthodologie
Cette étude rétrospective monocentrique a été menée à Lille entre janvier 2010 et décembre 2017. Elle a inclus des grossesses gémellaires dont le premier jumeau se présentait par le siège pour un accouchement réalisé après 32 semaines de grossesse. La mortalité et les morbidités néonatales ont été comparées entre les enfants dont les mères ont accouché par voie vaginale planifiée et ceux dont les mères ont accouché par césarienne planifiée.
Principaux résultats
Au cours des 17 années de l’étude, 184 femmes enceintes de jumeaux ayant accouché à plus de 32 semaines de grossesse au CHU de Lille ont été incluses dans les analyses. Parmi elles, 63% ont accouché par voie vaginale. Les taux de césarienne subie lors d’une précédente grossesse (7,8% versus 20,6%), l’âge gestationnel à la naissance (35,9 versus 36,6 semaines) et le poids à la naissance du premier enfant (2,403 g versus 2,594 g) étaient significativement plus faibles dans le groupe des femmes ayant accouché par voie vaginale.
Au global, 27,6% des femmes du groupe « naissance par voie vaginale » ont finalement subi une césarienne durant le travail du fait d’une dystocie ou d’une fréquence cardiaque fœtale anormale.
Ainsi, 72,4% des accouchements initialement prévus par voie vaginale l’ont réellement été.
Aucun décès néonatal n’est survenu. Dans 30% des accouchements par voie vaginale et 22% des accouchements par césarienne, au moins l’un des deux enfants a été transféré en réanimation néonatale. Les morbidités néonatales (score d’Apgar à 5 minutes <7, pH artériel du cordon ombilical à la naissance <7,10, septicémie et syndrome de détresse respiratoire aiguë) n’étaient pas significativement différentes entre les deux pratiques d’accouchement que ce soit pour le premier enfant (10,3% pour chacune des voies explorées) ou le second (15,5% pour les enfants dont les mères ont accouché par voie vaginale et 10,3% pour ceux dont les mères ont accouché par césarienne ( p=0,31). Le taux d’hémorragie post-partum était significativement plus faible pour les femmes ayant accouché par voie vaginale (31% versus 58,8%, p=0,001).
Au global, 2% des grossesses seraient gémellaires. Ce taux est en augmentation depuis 2000 du fait du recours plus fréquent à l’assistance médicale à la procréation. La présentation du premier enfant par le siège survient dans 20% de ces grossesses. Il était donc important d’évaluer l’impact d’un mode d’accouchement ou d’un autre pour mieux orienter les femmes face à cette situation.
Méthodologie
Cette étude rétrospective monocentrique a été menée à Lille entre janvier 2010 et décembre 2017. Elle a inclus des grossesses gémellaires dont le premier jumeau se présentait par le siège pour un accouchement réalisé après 32 semaines de grossesse. La mortalité et les morbidités néonatales ont été comparées entre les enfants dont les mères ont accouché par voie vaginale planifiée et ceux dont les mères ont accouché par césarienne planifiée.
Principaux résultats
Au cours des 17 années de l’étude, 184 femmes enceintes de jumeaux ayant accouché à plus de 32 semaines de grossesse au CHU de Lille ont été incluses dans les analyses. Parmi elles, 63% ont accouché par voie vaginale. Les taux de césarienne subie lors d’une précédente grossesse (7,8% versus 20,6%), l’âge gestationnel à la naissance (35,9 versus 36,6 semaines) et le poids à la naissance du premier enfant (2,403 g versus 2,594 g) étaient significativement plus faibles dans le groupe des femmes ayant accouché par voie vaginale.
Au global, 27,6% des femmes du groupe « naissance par voie vaginale » ont finalement subi une césarienne durant le travail du fait d’une dystocie ou d’une fréquence cardiaque fœtale anormale.
Ainsi, 72,4% des accouchements initialement prévus par voie vaginale l’ont réellement été.
Aucun décès néonatal n’est survenu. Dans 30% des accouchements par voie vaginale et 22% des accouchements par césarienne, au moins l’un des deux enfants a été transféré en réanimation néonatale. Les morbidités néonatales (score d’Apgar à 5 minutes <7, pH artériel du cordon ombilical à la naissance <7,10, septicémie et syndrome de détresse respiratoire aiguë) n’étaient pas significativement différentes entre les deux pratiques d’accouchement que ce soit pour le premier enfant (10,3% pour chacune des voies explorées) ou le second (15,5% pour les enfants dont les mères ont accouché par voie vaginale et 10,3% pour ceux dont les mères ont accouché par césarienne ( p=0,31). Le taux d’hémorragie post-partum était significativement plus faible pour les femmes ayant accouché par voie vaginale (31% versus 58,8%, p=0,001).