Pourquoi est-ce important ?
Les résultats laissent supposer des processus physiopathologiques distincts sous-jacents aux phénotypes du SDRA, ce qui justifie différentes approches thérapeutiques pour le SDRA induit par le COVID-19 en fonction de l’observance pulmonaire.
Méthodologie
Une étude de cohorte rétrospective a inclus 60 adultes atteints du COVID-19 nécessitant une ventilation artificielle pendant au moins 24 heures. Les patients ont été classés dans les groupes SDRA atypique (n = 30) et SDRA classique (n = 30). Le SDRA atypique était défini comme une pression motrice inférieure à 15 cm H2O pendant toute la durée de la ventilation artificielle, tandis que le SDRA classique était défini comme l’incapacité à maintenir une pression motrice en dessous de 15 cm H2O pendant plus de 2 jours. Financement : aucun financement n’a été communiqué.
Principaux résultats
Avec le même protocole de traitement du SDRA appliqué aux 2 groupes, la mortalité à l’hôpital était de 50 % dans le groupe du SDRA atypique, contre 53 % dans le groupe du SDRA classique (P = 0,80). Le groupe du SDRA atypique, par rapport au groupe du SDRA classique, était associé à une durée plus courte : de la ventilation artificielle (10,23 contre 16,57 ; P = 0,003) ; d’hospitalisation en USI (12,33 contre 18,33 ; P = 0,011) ; d’hospitalisation (12,93 contre 19,33 ; P = 0,004). Le groupe du SDRA classique, par rapport au groupe du SDRA atypique, a nécessité plus fréquemment : un positionnement en décubitus ventral (67 % contre 37 % ; P = 0,02) ; une utilisation de paralytiques (73 % contre 43 % ; P = 0,018).