Les résultats des patients atteints du COVID-19 sous ventilation artificielle diffèrent-ils selon le phénotype du SDRA ?

Rédigé le Jeudi 28 Octobre 2021 à 13:13 |



Les patients sous ventilation artificielle atteints d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) atypique et classique associé à la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) n’ont été associés à aucune différence significative en termes de mortalité à l’hôpital. Cependant, les patients atteints d’un SDRA atypique présentaient une durée de ventilation artificielle, d’hospitalisation en unité de soins intensifs (USI) et d’hospitalisation plus courte que ceux atteints d’un SDRA classique.

Pourquoi est-ce important ?
Les résultats laissent supposer des processus physiopathologiques distincts sous-jacents aux phénotypes du SDRA, ce qui justifie différentes approches thérapeutiques pour le SDRA induit par le COVID-19 en fonction de l’observance pulmonaire.

Méthodologie
Une étude de cohorte rétrospective a inclus 60 adultes atteints du COVID-19 nécessitant une ventilation artificielle pendant au moins 24 heures. Les patients ont été classés dans les groupes SDRA atypique (n = 30) et SDRA classique (n = 30). Le SDRA atypique était défini comme une pression motrice inférieure à 15 cm H2O pendant toute la durée de la ventilation artificielle, tandis que le SDRA classique était défini comme l’incapacité à maintenir une pression motrice en dessous de 15 cm H2O pendant plus de 2 jours. Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Principaux résultats
Avec le même protocole de traitement du SDRA appliqué aux 2 groupes, la mortalité à l’hôpital était de 50 % dans le groupe du SDRA atypique, contre 53 % dans le groupe du SDRA classique (P = 0,80). Le groupe du SDRA atypique, par rapport au groupe du SDRA classique, était associé à une durée plus courte : de la ventilation artificielle (10,23 contre 16,57 ; P = 0,003) ; d’hospitalisation en USI (12,33 contre 18,33 ; P = 0,011) ; d’hospitalisation (12,93 contre 19,33 ; P = 0,004). Le groupe du SDRA classique, par rapport au groupe du SDRA atypique, a nécessité plus fréquemment : un positionnement en décubitus ventral (67 % contre 37 % ; P = 0,02) ; une utilisation de paralytiques (73 % contre 43 % ; P = 0,018).