Les pommes de terre ont une mauvaise réputation, mais aucune étude randomisée n'ont comparé leur impact métabolique à celui d'un apport en calories de bonne qualité équivalent.
À retenir
La variation de masse grasse après 30 jours n’est pas différente chez les personnes qui ont consommé chaque jour 300 kCal de frites par rapport à celles qui ont consommé le même apport énergétique en amandes.
Par ailleurs, les biomarqueurs relatifs à la régulation glycémique étaient également comparables entre les deux groupes.
Pourquoi est-ce intéressant ?
Sur le plan épidémiologique, la consommation de pommes de terre, notamment sous forme de frites, est associée à une prise de poids et à une plus grande adiposité, avec un risque d’évolution vers le diabète. Des chercheurs américains ont voulu vérifier cette assertion à travers un essai clinique prospectif dans lequel l’apport était comparé à celui d’une quantité équivalente de calories apportées via des amandes, réputées favorables pour le contrôle du poids et le métabolisme.
Méthodologie
Dans cette étude, 165 personnes (âge moyen 30 ans, 67% de femmes) ont été recrutées et ont été randomisées entre trois groupes devant consommer durant 30 jours : 300 kCal/j d’amandes grillées et salées, de frites, ou de frites épicées (mélange d’origan, de basilic, d'ail, d'oignon et de romarin pour évaluer une éventuelle interaction de ces herbes sur le métabolisme ou l’absorption des glucides).
Principaux résultats
Par rapport à l’inclusion, la variation de la masse grasse à 30 jours (critère principal) était équivalente dans les trois groupes de randomisation, après ajustement sur l'âge, le sexe, la masse grasse ou l'IMC à l’inclusion.
De même, la variation des différents biomarqueurs relatifs à l'homéostasie glucidique était équivalente en ce qui concerne les excursions du glucose en phase postprandiales, la glycémie à jeun, le taux d’insuline, l’HbA1c ou HOMA-IR (niveau de résistance à l'insuline).