Le dépistage du cancer du poumon par une approche basée sur le risque est supérieur à l’approche catégorielle

Un programme de dépistage du cancer du poumon qui utilise une approche basée sur le risque (PLCOm2012) est supérieur à l’utilisation d’une approche catégorielle (USPSTF2013), et entraîne un taux de détection du cancer plus élevé et un gain supérieur d’années de vie cumulées. L’approche PLCOm2012 s’appuie sur 11 facteurs pour produire un seuil de risque de cancer du poumon supérieur ou égal à 1,70 % à 6 ans de suivi pour être éligible au dépistage, tandis que l’approche USPSTF2013 requiert au moins 30 paquets-années d’antécédents de tabagisme ou jusqu’à 15 années d’arrêt du tabac pour être éligible au dépistage.

Pourquoi est-ce important ?
L’approche PLCOm2012 doit être utilisée pour identifier les personnes à haut risque en vue d’un dépistage du cancer du poumon par tomodensitométrie (TDM).

Méthodologie
Une étude de cohorte prospective a été menée auprès de 5 819 participants de l’Essai international de dépistage du cancer du poumon, qui ont été affectés pour faire l’objet de l’une des 2 approches de dépistage et ont été suivis pendant 2 ans. Les principaux critères d’évaluation comprenaient le taux de détection du cancer du poumon et l’espérance de vie cumulée. Financement : Institut de recherche Terry Fox (Terry Fox Research Institute) ; autres.

Principaux résultats
La durée de suivi moyenne était de 2,3 ans. L’approche PLCOm2012 était associée à un taux de détection du cancer plus élevé de 94,7 %, contre 78,9 % avec l’approche USPSTF2013 (différence : 15,8 % ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 10,7–22,1 %). L’approche PLCOm2012 était associée à une espérance de vie cumulée plus élevée, par rapport à l’inclusion, pour les personnes ayant reçu un diagnostic de cancer du poumon (2 248,6 ans ; IC à 95 % : 2 089,6–2 425,9, contre 2 000,7 ans ; IC à 95 % : 1 841,2–2 160,3 ; différence de 247,9 ans ; P = 0,015).

Limites
La méthodologie ne comprenait pas une randomisation.