Pourquoi est-ce important ?
Des données à long terme sont nécessaires pour favoriser la mise en place d’approches de conseil aux patientes, de dépistage et de réduction des risques.
Méthodologie
Une étude cas-témoins rétrospective a été menée auprès de 515 patientes atteintes d’une endosalpingiose et de 452 patientes appariées atteintes d’une endométriose. Financement : aucun.
Principaux résultats
La durée de suivi médiane était de 72,7 mois. Les patientes du groupe endosalpingiose présentaient un taux significativement plus élevé de diagnostics de cancer concomitants au moment de l’intervention chirurgicale que celles du groupe endométriose (40,2 % contre 18,1 % ; rapport de cotes corrigé [RCc] : 2,48 ; P < 0,001). Cette différence restait significative après l’exclusion des patientes présentant une tumeur maligne connue ou suspectée (21,0 % contre 5,6 % ; P < 0,001). Les patientes du groupe endosalpingiose présentaient une dégradation significative : du taux de SG à 10 ans (77,0 % contre 90,5 % ; P < 0,001) ; de la SG après une correction pour prendre en compte les facteurs de confusion (rapport de risque corrigé [RRc] : 1,69 ; P = 0,017). Les patientes ayant reçu un diagnostic concomitant d’endosalpingiose et de cancer de l’ovaire étaient plus susceptibles de présenter une tumeur à la limite de la malignité (37,2 % contre 2,7 % ; P < 0,001) et une histologie mucineuse (14,4 % contre 0,0 % ; P = 0,011) que les patientes atteintes d’une endométriose.