À retenir Une étude récente suggère que la pancréatite aiguë pourrait être un effet indésirable sous-estimé de l’utilisation des cannabinoïdes. Les pancréatites aiguës identifiées chez des sujets exposés aux cannabinoïdes pourraient globalement être moins sévères que celles d’origine alcoolique ou faisant suite à des calculs biliaires. Le ratio bénéfice/risque de l’usage thérapeutique de cannabinoïdes chez des sujets fragiles mériterait d’être investigué au regard de ces données. Pourquoi est-ce important ?
Les différents cannabinoïdes bénéficient actuellement d’un intérêt grandissant pour leur potentiel thérapeutique. En parallèle, il est bien évidemment essentiel de tenir compte de leur profil de sécurité. S’il est encore difficile d’évaluer l’incidence réelle des pancréatites aiguës en cas d’exposition aux cannabinoïdes, une étude américaine a suggéré que la prévalence des patients présentant une pancréatite aiguë exposés aux cannabinoïdes, pourrait se situer entre 0,3 et 2% des patients. En Europe, certaines études montrent que 14,4% de la population des 15-34 ans ont consommé du cannabis dans les 12 derniers mois. La prévalence de la consommation de cannabis dans l’année écoulée allait en 2017 de 3,5% en Hongrie à 21,8% en France, pays où la prévalence est la plus forte d’Europe.
Méthodologie
Les données utilisées proviennent d’une revue de la littérature, de l’analyse de neuf bases de données de pharmacovigilance nationales et internationales et d’études observationnelles.
Principaux résultats
Au global, 22 cas d’atteinte pancréatite aiguë chez des sujets exposés aux cannabinoïdes ont été rapportés via les bases de pharmacovigilance et 51 cas via la littérature. Il s’agissait principalement d’homme (74%, âge médian 28 ans) et le plus fréquemment d’une exposition à Cannabis sativa (usage thérapeutique ou récréatif) suivi d’une exposition au cannabidiol et dronabinol. L’exposition était majoritairement intense et récréative.
L’utilisation de cannabinoïdes à des fins thérapeutiques concerne globalement une population plus hétérogène, avec une plus forte représentation des âges plus extrêmes et avec plus de comorbidités. Treize sujets parmi ceux mentionnés précédemment étaient exposés aux cannabinoïdes (dont le tetrahydrocannabinol, cannabidiol et dronabinol) dans un but thérapeutique. La désaccoutumance à ces substances a été favorable sauf pour trois sujets qui sont décédés. En revanche, des récidives de pancréatite aiguë ont été observées en cas de reprise de la consommation ou de consommation soutenue.
Chez les sujets hospitalisés, onze études transversales et une étude écologique ont montré une tendance à l’augmentation des cas de pancréatites aiguës lors de l’exposition au cannabis. Le risque de pancréatite aiguë spécifiquement chez les sujets exposés à des cannabinoïdes pour usage thérapeutique reste à ce jour inconnu.
Les différents cannabinoïdes bénéficient actuellement d’un intérêt grandissant pour leur potentiel thérapeutique. En parallèle, il est bien évidemment essentiel de tenir compte de leur profil de sécurité. S’il est encore difficile d’évaluer l’incidence réelle des pancréatites aiguës en cas d’exposition aux cannabinoïdes, une étude américaine a suggéré que la prévalence des patients présentant une pancréatite aiguë exposés aux cannabinoïdes, pourrait se situer entre 0,3 et 2% des patients. En Europe, certaines études montrent que 14,4% de la population des 15-34 ans ont consommé du cannabis dans les 12 derniers mois. La prévalence de la consommation de cannabis dans l’année écoulée allait en 2017 de 3,5% en Hongrie à 21,8% en France, pays où la prévalence est la plus forte d’Europe.
Méthodologie
Les données utilisées proviennent d’une revue de la littérature, de l’analyse de neuf bases de données de pharmacovigilance nationales et internationales et d’études observationnelles.
Principaux résultats
Au global, 22 cas d’atteinte pancréatite aiguë chez des sujets exposés aux cannabinoïdes ont été rapportés via les bases de pharmacovigilance et 51 cas via la littérature. Il s’agissait principalement d’homme (74%, âge médian 28 ans) et le plus fréquemment d’une exposition à Cannabis sativa (usage thérapeutique ou récréatif) suivi d’une exposition au cannabidiol et dronabinol. L’exposition était majoritairement intense et récréative.
L’utilisation de cannabinoïdes à des fins thérapeutiques concerne globalement une population plus hétérogène, avec une plus forte représentation des âges plus extrêmes et avec plus de comorbidités. Treize sujets parmi ceux mentionnés précédemment étaient exposés aux cannabinoïdes (dont le tetrahydrocannabinol, cannabidiol et dronabinol) dans un but thérapeutique. La désaccoutumance à ces substances a été favorable sauf pour trois sujets qui sont décédés. En revanche, des récidives de pancréatite aiguë ont été observées en cas de reprise de la consommation ou de consommation soutenue.
Chez les sujets hospitalisés, onze études transversales et une étude écologique ont montré une tendance à l’augmentation des cas de pancréatites aiguës lors de l’exposition au cannabis. Le risque de pancréatite aiguë spécifiquement chez les sujets exposés à des cannabinoïdes pour usage thérapeutique reste à ce jour inconnu.