Cancer du sein avancé ER+/HER2- : l’association sapanisertib et fulvestrant offre un bénéfice modeste au prix d’une augmentation de la toxicité

Rédigé le Lundi 21 Février 2022 à 13:55 |



À retenir L’ajout de sapanisertib au fulvestrant a entraîné une légère amélioration (numérique) de la survie sans progression (SSP) chez les femmes ménopausées atteintes d’un cancer du sein (CS) avancé à récepteurs des œstrogènes positifs (Estrogen Receptor-positive, ER+) /récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain négatif (Human Epidermal Growth Factor Receptor 2-negative, HER2-), mais ce schéma était associé à une toxicité plus importante que le fulvestrant seul. Pourquoi est-ce important ? Plusieurs patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique présentent une résistance primaire à l’endocrinothérapie, et bien d’autres, parmi celles qui présentent initialement une réponse, sont susceptibles de développer ultérieurement une résistance secondaire. Méthodologie Un essai multicentrique de phase II à 3 bras a été mené auprès de 141 femmes ménopausées atteintes d’un CS avancé ou métastatique ER+/HER2-, qui ont été affectées de manière aléatoire pour recevoir du fulvestrant, l’association fulvestrant et sapanisertib 1 fois par jour, ou l’association fulvestrant et sapanisertib 1 fois par semaine jusqu’à la survenue d’une progression de la maladie, d’une toxicité inacceptable, d’un retrait du consentement ou jusqu’à la fin de l’étude. Financement : Millennium Pharmaceuticals. Principaux résultats La SSP médiane était de 3,5 mois dans le groupe fulvestrant seul, contre 7,2 mois dans le groupe fulvestrant et sapanisertib 1 fois par jour (rapport de risque [RR] : 0,77 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,47–1,26) et 5,6 mois dans le groupe fulvestrant et sapanisertib 1 fois par semaine (RR : 0,88 ; IC à 95 % : 0,53–1,45). Les groupes fulvestrant et sapanisertib, 1 fois par jour et 1 fois par semaine, présentaient une proportion plus élevée de patientes arrêtant le traitement en raison d’événements indésirables, comparativement au groupe fulvestrant seul (31,9 % et 36,2 %, contre 4,3 %, respectivement).