Cancer du rein : un traitement systémique personnalisé est possible

Rédigé le Mardi 12 Avril 2022 à 14:05 |



À retenir Il est possible de sélectionner de manière prospective les patients atteints d’un carcinome à cellules rénales à cellules claires (CCRCC) selon leur groupe moléculaire pour le choix du traitement. Pourquoi est-ce important ? Des essais de plus grande envergure basés sur les biomarqueurs sont nécessaires afin de comprendre quelle est la meilleure approche thérapeutique. Méthodologie L’essai randomisé de phase II BIONIKK, axé sur les biomarqueurs, a été mené en ouvert auprès de 202 patients atteints d’un CCRCC, classés comme suit : Groupe 1 : micro-environnement tumoral à faible expression immunitaire. Groupe 2 : micro-environnement tumoral à forte expression angiogénique et à forte expression immunitaire. Groupe 3 : le plus proche d’un tissu rénal normal. Groupe 4 : micro-environnement tumoral pro-inflammatoire et à forte expression immunitaire, avec une forte expression des points de contrôle immunosuppresseurs. Les patients ont été affectés de manière aléatoire pour recevoir du nivolumab ou l’association nivolumab et ipilimumab (groupes 1 et 4), ou un inhibiteur de la tyrosine kinase (ITK) du récepteur du facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (Vascular Endothelial Growth Factor Receptor, VEGFR) ou l’association nivolumab et ipilimumab (groupes 2 et 3). Financement : Bristol Myers Squibb ; ARTIC. Principaux résultats La durée de suivi médiane était de 18,0 mois. Taux de réponse objective (TRO) avec le nivolumab, comparativement à l’association nivolumab et ipilimumab : Groupe 1 : 29 % contre 39 % (rapport de cotes [RC] : 0,63 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,25–1,56). Groupe 4 : 44 % contre 50 % (RC : 0,78 ; IC à 95 % : 0,20–3,01). TRO avec l’ITK-VEGFR, comparativement à l’association nivolumab et ipilimumab : Groupe 2 : 50 % contre 51 % (RC : 0,95 ; IC à 95 % : 0,38–2,37). Groupe 3 : aucun contre 20 %. Les événements indésirables liés au traitement de grades 3–4 les plus fréquents étaient les suivants : Nivolumab : l’insuffisance hépatique et l’augmentation du taux de lipase. Association nivolumab et ipilimumab : l’augmentation du taux de lipase et les affections hépatobiliaires. ITK-VEGFR : l’hypertension. Limites Il s’agissait d’un essai non comparatif.