Cancer du pancréas : l’inhibition de l’angiotensine est associée à un bénéfice de survie significatif

Rédigé le Lundi 14 Février 2022 à 19:34 |



 

À retenir
Les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARA) ou les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA) sont associés à une amélioration significative de la survie chez les patients atteints d’un cancer du pancréas (CP) incident.

Pourquoi est-ce important ?
Il s’agit de la plus grande étude à ce jour sur le lien entre la survie au cancer du pancréas et l’exposition aux ARA ou aux inhibiteurs de l’ECA après le diagnostic.

Méthodologie
Une étude rétrospective a été menée auprès de 8 158 patients atteints d’un CP incident diagnostiqué entre 2003 et 2011. Financement : Société américaine du cancer (American Cancer Society).

Principaux résultats
36,2 % des patients présentaient une maladie métastatique au moment du diagnostic. 20 % des patients ont fait l’objet d’une résection. Au cours de l’année précédant le diagnostic, 18 % des patients avaient été exposés à des ARA et 31,5 % à des inhibiteurs de l’ECA. Après le diagnostic de CP, 18 % et 31,8 % des patients ont été exposés aux ARA et aux inhibiteurs de l’ECA, respectivement. Au cours d’une durée de suivi médiane de 6,2 mois, 86,1 % des patients étaient décédés. L’exposition aux ARA après le diagnostic de CP était associée à un risque 20 % plus faible de mortalité (rapport de risque [RR] : 0,80 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,72–0,89). Les patients exposés aux inhibiteurs de l’ECA au cours des 3 premières années suivant le diagnostic de CP présentaient un risque 13 % plus faible de mortalité (RR : 0,87 ; IC à 95 % : 0,80–0,94), qui était moins prononcé au-delà de 3 ans (RR : 1,14 ; IC à 95 % : 0,90–1,45).

Limites
Il s’agissait d’une étude de cohorte rétrospective. Aucune donnée concernant les facteurs de risque liés au mode de vie n’était disponible.