Pourquoi est-ce important ?
La nature évolutive de la pandémie a rendu les premières estimations de la mortalité obsolètes.
Méthodologie
Des séries de cas multicentriques ont été recueillies à partir du registre européen OnCovid, qui comprend des patients consécutifs atteints d’un cancer solide ou hématologique et du COVID-19 (n = 2 634). Financement : sources extérieures à l’industrie pharmaceutique.
Principaux résultats
Taux de létalité des cas (Case Fatality Rates, CFR) à 14 jours réduits au fil du temps (P < 0,001 pour tous) : De février à mars 2020 : 29,8 % ; intervalle de confiance (IC) à 95 % : 26,0–33,0 %. D’avril à juin 2020 : 20,3 % ; IC à 95 % : 17,0–23,0 %. De juillet à septembre 2020 : 12,5 % ; IC à 95 % : 6,0–22,9 %. D’octobre à décembre 2020 : 17,2 % ; IC à 95 % : 15,0–21 %. De janvier à février 2021 : 14,5 % ; IC à 95 % : 9,0–21 %. Durant la première majeure partie de l’épidémie (de février à juin 2020), par rapport à la deuxième majeure partie de l’épidémie (de juillet 2020 à février 2021) : un plus grand nombre de patients ont présenté des complications du COVID-19 : 45,4 % contre 33,9 % (P < 0,001) ; un plus grand nombre de patients ont nécessité une hospitalisation : 59,8 % contre 42,1 % (P < 0,001) ; un plus grand nombre de patients ont nécessité un traitement anti-COVID-19 : 61,7 % contre 49,7 % (P < 0,001) ; les patients ont présenté un CFR à 14 jours plus élevé : 25,6 % contre 16,2 % (P < 0,001). Après une correction multivariée, le risque de décès était plus élevé lors de la première partie de l’épidémie à 14 jours (rapport de risque [RR] : 1,85 ; IC à 95 % : 1,47–2,32) et à 3 mois (RR : 1,28 ; IC à 95 % : 1,08–1,51).
Limites
Il s’agissait d’une étude rétrospective.