Après avoir autorisé en début d’année l'accès précoce au Xevudy® (sotrovimab) en traitement curatif du Covid-19, la HAS restreint son utilisation[1]. La raison ? « L'activité neutralisante de cet anticorps monoclonal semble fortement diminuée sur le sous-variant BA.2, majoritaire aujourd'hui ».
L'autorisation d'accès précoce est maintenue (selon le même schéma posologique) mais seulement pour les patients atteints par une souche autre que le sous lignage BA.2 du variant Omicron.
Pour rappel, cet anticorps monoclonal administré en IV a une double action. Il neutralise le virus pour l'empêcher d'infecter de nouvelles cellules et élimine les cellules déjà infectées par celui-ci. Il est indiqué chez les adultes et adolescents âgés de 12 ans et plus (et pesant plus de 40 kg) infectés par le SARS-CoV-2 qui ne nécessitent pas une supplémentation en oxygène et qui présentent un risque de faire une forme sévère de la maladie.
Les autres traitements actuellement disponibles sont les suivants :
Paxlovid®, antiviral anti-SARS-CoV-2 utilisé en curatif. Il bloque la réplication du virus dans l'organisme. Il doit être administré dès que possible après le diagnostic positif au Covid-19 et au maximum dans les cinq jours suivant l'apparition des symptômes. Après lui avoir accordé une autorisation d'accès précoce, la HAS a récemment rendu un avis favorable à l'inscription au remboursement de ce médicament, ce qui devrait faciliter sa prescription en médecine de ville et donc son accès pour les patients.
Evusheld®, association des deux anticorps monoclonaux tixagévimab et cilgavimab. Elle est utilisée en traitement préventif et est destiné aux patients faiblement ou non répondeurs à la vaccination et à risque de forme grave de la maladie. Evusheld® est le seul traitement préventif efficace contre le variant Omicron.
En effet, le Ronapreve® (casirivimab/imdevimab) ne doit plus être prescrit en raison de sa faible efficacité face à Omicron.
Cet article a été écrit par Aude Lecrubier et initialement publié sur Medscape France.