COVID-19 Les points forts de la semaine autour du monde : Un "plan B" pour le Royaume-Uni ? Administration des doses de rappel et point sur les restrictions...

Rédigé le Vendredi 22 Octobre 2021 à 19:04 |



Il s'agit d'un aperçu des meilleures pratiques émergentes au cours d'une pandémie qui évolue rapidement. Toutes les informations actuellement disponibles concernant COVID-19 sont susceptibles d'être modifiées à mesure que de nouveaux détails seront disponibles. Certaines des informations ci-dessous peuvent également être contredites par les autorités sanitaires locales ou mondiales.


La direction du NHS britannique demande instamment aux  ministres  de mettre en œuvre un «  plan B » pour lutter contre le COVID-19 en Angleterre dans un contexte d'augmentation des cas. L’épidémie a atteint son niveau quotidien le plus élevé depuis début mars, et les cas sont à leur niveau le plus élevé depuis près de 3 mois. Le directeur général de la Confédération NHS, Matthew Taylor, a déclaré : « Le gouvernement ne devrait pas attendre que les infections à COVID montent en flèche et que les pressions sur le NHS soient très élevées pour tirer la sonnette d'alarme ». Le taux hebdomadaire de cas est passé de 367 cas pour 100 000 habitants au début du mois d'octobre à son niveau actuel de 463 cas pour 100 000 habitants. Ce chiffre est à comparer aux taux beaucoup plus faibles des pays voisins, notamment l'Espagne (24/100 000), la France (48/100 000) et l'Allemagne (80/100 000).

Le gouvernement britannique a indiqué mardi 19 octobre « surveiller de très près » un nouveau sous-variant du Delta (AY4.2) se propageant au Royaume-Uni, sans qu'il soit établi en l'état s'il est plus contagieux. Il est quasi-inexistant en dehors du Royaume-Uni, mis à part trois cas aux États-Unis et quelques autres au Danemark.

En France, la propagation du virus continue de s'accélérer lentement avec 5 934 nouveaux cas détectés le 19 octobre et un taux de reproduction du virus inférieur à 1 mais en hausse pour la troisième semaine consécutive. Le gouvernement incite donc à accélérer l'administration des doses de rappel avec le  vaccin  Pfizer. Afin d'encourager la co-vaccination grippe-rappel COVID-19 chez les personnes les plus vulnérables, la campagne de  vaccination contre la grippe  a été avancée de quelques jours. A ce jour, 34% des personnes éligibles (plus de 65 ans, professionnels de santé, etc.) ont reçu une troisième dose. En France, au 20 octobre, 73,7 % de la population totale a reçu un schéma vaccinal complet. La primo-vaccination repart à la hausse, probablement en raison de la fin du remboursement des tests antigéniques pour les personnes non vaccinées depuis le 15 octobre.

Dans la nuit du 20 au 21 octobre, la prolongation du pass sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022, si la situation sanitaire le nécessite, a été votée à l’Assemblée à une voix près (74 vs 73).

A noter que l'Académie nationale de médecine s'inquiète  de l'interruption potentielle du système de détection du SRAS-CoV-2 dans les eaux usées françaises, sa généralisation apparaissant comme "une mesure urgente en période de montée épidémique".

L'Institut Robert Koch (RKI) indique qu'il y a 80,4 nouvelles infections pour 100 000 habitants et par semaine en Allemagne. À titre de comparaison : la veille, l'incidence était de 75,1, la semaine précédente de 65,4, le mois précédent de 71,0. En un jour, il y a eu 17 015 nouvelles infections.

Le nombre de patients COVID-19 admis dans les hôpitaux pour 100 000 habitants au cours des sept derniers jours était de 2,13. Il s'agit du principal paramètre pris en compte pour un éventuel renforcement des restrictions COVID-19, qui sera ensuite mis en œuvre au niveau régional.

En Allemagne, 4 174 400 personnes sont guéries. Le nombre de personnes décédées à la suite ou à cause d'une infection confirmée par le SRAS-CoV-2 s'élève à 94 808. 54 808 484 personnes (65,9 % de la population totale) sont entièrement vaccinées. Au total, 57 326 792 personnes (68,9 %) ont reçu au moins une dose de vaccin.

Le ministre de la Santé, Jens Spahn (CDU), s'est prononcé en faveur d’une officialisation de la fin de la « situation épidémique » le 25 novembre. Cette décision a été saluée par les représentants des médecins et des hôpitaux. En revanche, des critiques, parfois sévères, ont été formulées par la Société allemande d'immunologie et la Fondation pour la protection des patients.

En Autriche, 780 269 infections au COVID-19 ont été enregistrées à ce jour, avec 11 196 décès liés au COVID-19 (au 20 octobre). Cela correspond à un taux d'infection de 8,63 % et à un taux de décès ou de létalité de 1,43 %. Au cours de la semaine dernière, 180,7 nouvelles infections pour 100 000 habitants ont été signalées en Autriche ("incidence sur 7 jours"). A ce jour, 5 822 953 primo-vaccinations COVID-19 ont été effectuées (au 19 octobre). Cela représente un taux de primo-vaccination de 64,39 %. 61,32 % de la population a été entièrement vaccinée.

En Suisse, les nouveaux cas sont en augmentation. Selon Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et coopération internationale à l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), les incidences varient de 70 à 530 cas pour 100 000 habitants dans le pays. Les jeunes entre 10 et 19 ans sont particulièrement touchés. Les hospitalisations sont en légère baisse. « Quatre-vingt-dix pour cent des hospitalisations sont le fait de personnes non vaccinées », précise Patrick Mathys. Le volume des tests réalisés a considérablement diminué, selon l’expert. De 34 000 tests par jour, dit-il, il est passé à 24 000 tests par jour.

En Belgique, 73% de la population est entièrement vaccinée. Les infections quotidiennes ont été en moyenne de 2 438 entre le 6 et le 12 octobre (+ 28 % par rapport à la semaine précédente). Une moyenne de 60 admissions quotidiennes à l'hôpital a été enregistrée, soit 5% de plus que lors de la période de référence précédente. Environ deux tiers des personnes hospitalisées pour COVID-19 ne sont pas vaccinées, tandis que l'autre tiers est constitué de personnes vaccinées généralement âgées de plus de 75 ans. « Je ne pense pas qu'il y aura une quatrième vague, du moins pas dans les soins intensifs. Les cas vont augmenter mais ce ne sera pas comparable aux vagues précédentes », a déclaré Yves Van Laethem, porte-parole de l'interfédéral. La stratégie  actuelle  de  dépistage, selon laquelle les personnes doivent consulter un médecin lorsqu'elles présentent des symptômes du COVID-19, sera revue car il n'est pas possible pour les médecins généralistes de consacrer 50 % de leur temps aux tests PCR.

Au Portugal, au cours des quatre derniers jours, l'incidence pour 100 000 habitants est passée de 83,2 dans le pays et sur le continent à 84,3 et 84,7, respectivement. Le R(t) - indice de transmissibilité - est passé de 0,97 et 0,98 à 1,01 et 1,02 dans le pays et sur le continent. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une croissance alarmante, c'est un signe et cela appelle à renforcer rapidement la vaccination des personnes âgées, a déclaré l'épidémiologiste Carlos Antunes, de la faculté des sciences de l'université de Lisbonne. Selon Carlos Antunes, l’augmentation en septembre a concerné les couches les plus jeunes, de zéro à 10-12 ans, puis jusqu'à 17 ans, en raison de l'ouverture des crèches et des écoles. Cependant, la transmission n’a pas atteint les parents et les grands-parents. Depuis le 1er octobre, le nombre de cas a commencé à augmenter chez les 20-29 ans, faisant passer le R(t) à 1,01 (national) et 1,02 (continental). Le Portugal a été le premier pays au monde à atteindre 85% de sa population vaccinée il y a deux semaines.

En Espagne, après deux jours de légère augmentation, l'incidence  des nouvelles infections a de nouveau diminué et s'établit à 41,9 cas pour 100 000 habitants, avec 1 889 nouvelles infections mercredi contre 4 492 lundi. Les enfants de moins de 12 ans, le seul groupe de population qui n'a pas encore reçu le vaccin, a un taux d’incidence de plus de 50 cas pour 100.000 habitants. Le taux d’occupation des lits de soins intensifs par des patients atteints de COVID-19 est de 4,76 % et celui des lits d’hospitalisation classique de 1,51 %.

78,2% de la population a reçu un calendrier vaccinal  complet (88,1% de la population cible) et 80% (90% de la population cible) au moins une dose. Il y a cinq régions où plus de 80% de la population a déjà été vaccinée.

En Italie, l'incidence de l'infection par le  SRAS-CoV-2 est tombée à 29 cas pour 100 000, tandis que le facteur Rt a légèrement augmenté, tout en restant sous le seuil de 1, passant de 0,83 à 0,84 . D'autre part, le pourcentage d'occupation des services de médecine et de soins intensifs continue de diminuer.

Le nombre d'administrations hebdomadaires de vaccins a légèrement augmenté, probablement raison de l’obligation de pass COVID depuis vendredi dernier pour la plupart des entreprises, inversant ainsi la tendance à la baisse de ces dernières semaines. Il reste cependant inférieur à un million de doses administrées en 7 jours, dont 200 000 sont des troisièmes doses ou des rappels (selon le ministère de la santé).

La semaine dernière, près de 817 000 nouvelles infections au COVID-19 et plus de 18 000 décès liés au COVID-19 ont été signalés sur le continent américain.

En Russie, où les contaminations et les décès battent des records, 1028 personnes sont mortes des suites du Covid le 19 octobre, Vladimir Poutine a décrété une semaine de congés payés pour l'ensemble de la population du 30 octobre au 7 novembre, pendant les vacances scolaires, afin de contenir l'épidémie. Le président a donné la possibilité aux régions d’entamer plus tôt ou de prolonger la semaine de congé si la situation épidémique le justifie. Il a exhorté la population à se faire vacciner. Au 15 octobre, 31,3% des russes avaient reçu un schéma vaccinal complet, d'après le site Our world in data, qui s'appuie sur les données communiquées par les autorités.

Le nombre de cas, de décès et d'hospitalisations continue de baisser aux États-Unis après la flambée estivale des cas liés au variant Delta, mais des points chauds subsistent dans les États du nord du Midwest et des montagnes de l'Ouest, où la baisse des températures incite les gens à rester à l'intérieur.  Le Dr Anthony Fauci, directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses, a prévenu que même si les chiffres allaient dans la bonne direction, il ne fallait pas baisser la garde.  Les États-Unis progressent dans la mise en œuvre d'un plan visant à fournir des doses de rappel des trois vaccins autorisés et approuvés à de nombreux Américains, et se préparent à commencer à vacciner les enfants dès l'âge de 5 ans, d'ici début novembre, en attendant l'approbation des autorités nationales de réglementation des médicaments.  Les États-Unis ont également dévoilé un plan visant  à autoriser les voyageurs vaccinés à entrer dans le pays.

Au Mexique, le taux d'incidence cumulée des cas est de 2 917,4 pour 100 000 habitants. Soixante-dix-sept pour cent de la population âgée de plus de 18 ans a reçu au moins une dose du vaccin COVID-19. Le 18 octobre 2021, la vaccination contre le COVID-19 a commencé pour les enfants et les adolescents de 12 à 17 ans présentant des comorbidités.

Le rapport (11 octobre) des cas de COVID-19 chez les professionnels de santé fait état d'un total de 280 781 cas cumulés, principalement chez des femmes (62,6%) et avec un âge médian de 37 ans, le groupe le plus touché est celui des 30 à 34 ans.

41% des personnes en Amérique latine et dans les Caraïbes ont été entièrement vaccinées.

En Amérique du Sud, la Bolivie et le Venezuela signalent une augmentation des nouvelles infections.

Dans les Caraïbes, la République dominicaine et la Barbade signalent une augmentation de plus de 40 % des nouveaux cas au cours de la semaine dernière. Porto RicoTrinité-et-Tobago et la Martinique signalent également une augmentation des nouvelles infections.

La directrice de l'OPS, Mme Carissa F. Etienne, a annoncé  qu'elle travaillait en collaboration avec les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), «  pour mettre en œuvre un nouveau protocole multiplex basé sur la PCR qui permettrait aux pays de détecter simultanément le COVID-19 et la grippe à partir d'un même échantillon « .

Depuis le début de la pandémie, 603 324 personnes sont mortes du COVID-19 au Brésil. Lundi 18 octobre, des proches des victimes ont témoigné devant la commission d'enquête parlementaire qui investigue sur la gestion de la pandémie dans le pays par le gouvernement. Les témoignages étaient poignants, et la reconnaissance de tous les décès par les autorités (les sénateurs) a eu un effet cathartique sur la nation.

« J'ai transformé mon chagrin en combat. Le travail du gouvernement aurait dû être plus sérieux », a déclaré Katia Castilho dos Santos, qui a perdu ses deux parents. Sa mère, âgée de 71 ans, a été traitée avec des médicaments non reconnus contre la maladie, comme l'hydroxychloroquine.

Le chauffeur de taxi Marcio Antônio do Nascimento e Silva, qui a perdu son fils et s’était insurgé l'an dernier contre le manque de respect pour les personnes décédées de la maladie lors d'une manifestation sur la plage de Copacabana, à Rio de Janeiro, a déclaré qu'il pouvait enfin commencer à faire son deuil. C'est ce qu'attendent des millions de familles brésiliennes avec la validation du rapport final de la commission. Le vote a été prolongé d'une semaine en raison de différents sur la qualification des délits et sur la proposition d'inculper le président du Brésil pour génocide.

Au mardi 19 octobre, plus de 49,22% de la population (105 003 395 personnes) ont reçu un schéma complet de vaccination. Plus de 71,13% sont maintenant partiellement immunisés avec la première dose du vaccin COVID-19 (151.739.636 personnes). La dose de rappel a été administrée à 4.582.944 personnes (2,15% de la population).

Dans un bulletin publié vendredi 15 octobre, les spécialistes de l'Observatoire COVID-19 Fiocruz, de la Fondation Oswaldo Cruz, ont souligné que le succès du contrôle de la pandémie dans sa phase actuelle nécessite, outre une couverture vaccinale élevée, l'association de mesures telles que l'adoption du passeport vaccinal et l'utilisation des masques.

Cette semaine, la Corée du Sud va assouplir ses  restrictions en matière de rassemblements, alors que le pays se prépare à adopter la stratégie « Vivre avec COVID-19 ».

Les premiers voyageurs sont arrivés à Singapour via des vols en provenance d'Amsterdam et de Londres le 20 octobre dans le cadre du programme  sans quarantaine.

La Chine va proposer des vaccins de rappel COVID-19  aux habitants de Pékin, alors que la ville se prépare à accueillir les Jeux olympiques d'hiver en février. À ce jour, le pays a administré un total de 2,236 milliards de doses.

L'Indonésie et la Malaisie devraient bientôt mettre en place un couloir de  voyage  entre les deux pays.

Le confinement à Auckland, en Nouvelle-Zélande, a été prolongé de  deux  semaines  afin d'enrayer la propagation du variant Delta du SRAS-CoV-2.

Des milliers d'enfants de Sydney, en Australie, ont repris le chemin  de l’école  le 18 octobre après avoir suivi des cours en ligne depuis leur domicile pendant plusieurs mois. L’obligation de porter des masques dans les bureaux a été supprimée et les grands rassemblements sont désormais autorisés, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Melbourne est susceptible de lever son confinement  cette semaine.

L'Afrique signale  actuellement un million de nouvelles infections tous les 60 jours environ et en a rapporté plus de 8 515 000 de cas depuis le début de la pandémie.

L'Égypte rapporte son plus grand nombre de nouvelles infections depuis juin.

En ce qui concerne la vaccination,  seuls neuf pays africains ont atteint l'objectif de vacciner 10 % de leur population avant la fin du mois de septembre. Seuls 4% de la population du continent a reçu un schéma vaccinal complet.

Le Maroc a un taux de  vaccination d' environ 118 doses pour 100 personnes, ce qui en fait le pays d’Afrique le plus vacciné. En Afrique du Sud, le pays le plus touché du continent, le taux de vaccination a atteint 33,14 pour 100 habitants. Au 16 octobre 2021, les Seychelles étaient le pays africain ayant le taux de vaccination le plus élevé. Là-bas, environ 150 doses ont été administrées pour 100 individus.

Le gouvernement d'Arabie saoudite a supprimé les mesures de distanciation sociale et autorisé la fréquentation à  capacité  maximale de  la Grande Mosquée de La Mecque pour la première fois depuis le début de la pandémie de COVID-19. Toutefois, les visiteurs doivent être entièrement vaccinés contre le COVID-19 et doivent porter des masques en permanence dans l'enceinte de la mosquée.